samedi 27 mars 2010

L’arbre cache la forêt !

Crise d’arthrose…
Chute du capillaire…
Antichambre de l’andropause…
Quel horrible vocabulaire !

J’aimerais mieux
Cote d’argus en baisse…
Disposant les cheveux
En crinière moins épaisse !

Terre en jachère
Produisant moins de lait…
Elevage sous serre
Etalon en repos bien mérité…

Les poils sur le caillou
Sont moins nombreux
Ne pouvant être partout…
Suite à un éclectisme judicieux !

Port de lunettes
Permettant de voir les détails…
Vision beaucoup plus nette
De la moindre faille !

Essayons de positiver…
Il est bon que la vue
Diminue d’acuité
Evitant ainsi la déconvenue…

Des drapeaux en berne
Dont l’évidence visible
Conduirait à la peine…
De n’être plus crédible !

Plus proche du trot
Et de la promenade
Que du galop
Malgré la pommade…

Bien trop tôt
Pour le bouillon de onze heures…
Mais pas pour la poule au pot…
Economisons nos ardeurs !

Voilà un langage
Plus poétique
Qui a l’avantage
D’une certaine éthique…

Il vaut mieux étreindre à point
Et partir avant
Que courir pour rien
Sans atteindre le firmament !

N’est-elle pas mon analyse
Réconciliatrice et réconfortante…
Qui si elle était à profit mise
Eviterait bien des tourmentes !!!

Que voici quelques rimes
Placées en euphémisme…
Remède contre la déprime
D’un éventuel réalisme !!!

26 03 2010

mercredi 24 mars 2010

Le temps des casseroles !

Avec mes cheveux blancs
Et mes heures de vol
Ma puberté d’adolescent
Et toutes les casseroles

Que je traine derrière moi
Qui me servent de souvenirs
Je pense sans effroi
A mon crédit d’avenir

Dans le cœur de ma banque
Où s’accumulent les agios
De ma vie de saltimbanque…
Ai-je eu assez d’égo ?!

La vie n’est finalement
Qu’un compte à rebours
Qui glisse inexorablement
Vers le voyage sans retour !

Le dernier tour de piste
Du clown et du jongleur
Le salut de l’artiste
Après le rideau de l’acteur !

Mais à l’école de Villon
Et de Baudelaire
J’ai appris mes leçons
Sans la faire buissonnière !

L’éthique de la rue
Est pleine de savoir-vivre
Où l’on acquière son vécu
Mieux que dans les livres…

Et si elle n’est pas un critère
Une noble référence
On y trouve les repères
Dont se nourrit l’expérience !

Et ma dernière révérence
Sera un ultime poème
Non conforme à la bienséance
En forme de requiem

A la gloire de la bêtise
Des hommes de mauvaise volonté
Qui après bien des sottises
Auront la même finalité !

Je ferai ainsi un clin d’œil
A la grande Faucheuse
Esquivant sur le seuil
D’une pirouette fameuse

Son geste millénaire… !
Pour pouvoir continuer
De rester débonnaire
Avec mes pieds de nez !!!

24 03 2010

mardi 16 mars 2010

Le métier de poète

Je le dis sans être prude
Un poète n’est pas ingénieur
Il n’y a pas d’études !
Seulement de la ferveur…

Nul apprentissage
N’est nécessaire
Si ce n’est le langage
Enseigné par le dictionnaire…

Ecrire ce que l’on ressent
Conformément à ses idées
Les exprimer authentiquement
Et s’il le faut les crier !

Le tout sans mode d’emploi
Sans aucune notice…
Seulement si l’on y croit
Et même en étant novice !

Aboyer avec les loups
Si telle est notre dimension
Ou de démarquer d’un tout
Et d’en être l’exception !

Jouer avec les mots
Sans les désavouer
Ne pas faire de cadeaux
Mais sans méchanceté…

S’en servir comme refuge
Contre l’adversité
Mais pas comme subterfuges
A ce prix est son identité

User de fictions récréatives
Pour mieux noyer le poisson…
Affaiblir des vérités subjectives
Exprimées avec conviction…

Jouer de la conjugaison
Et de la métaphore
Pour déconstruire une raison
Sans lui donner tort !

Mais les fictions grammaticales
De la langue de Molière
Peuvent avoir une morale…
Selon le choix de l’adversaire !

Exercice de style
Toujours ludique
Parfois subtil
Ou satirique !

Le métier de poète
Se dispense de CAP
Et s’apprend dans la tête…
Ce qui le rend suspect !!!

16 03 2010

lundi 15 mars 2010

Le dernier poète

Dans le ciel des poètes
Une nouvelle étoile brille
Le dernier esthète
Des mots que l’on distille

Pour composer des poèmes
Et des musiques
Avec cet art suprême
D’être éclectique

Tu as quitté ta montagne
L’ile de tes rêves
Ton mas de cocagne
Où ta vie s’achève…

Pour d’autres chevauchées
De nouveaux pâturages…
Après que la mort t’ait fauché
D’un mouvement de rage…

En entendant tes pas
Depuis les vertes prairies
Un galop te rejoindra
Celui de ton ami…

Ce compagnon si attachant
Comme toi parti trop tôt
Te laissant les bras ballants
Le bec dans l’eau…

J’entends encore qui résonnent
Tes hymnes à la liberté
A l’oppression des hommes
Et à leur lâcheté…

Quant à ce monde en faillite
Qui solde ses valeurs
Ses idées et ses rites
Sans apporter le bonheur
Toi le poète à l’ancienne
Refusant d’être courtisan
Pour n’être de tes poèmes
Qu’un humble artisan

Tu as su refuser
Le culte du veau gras
Pour mieux échapper
A l’emprise des médias

Tu es le dernier ambassadeur
De notre belle langue
En la portant aux nues avec ferveur
Surtout quand tu harangues…

Avec ta verve et de la tienne
Qui n’est pas de bois
Te moquant que cela ne convienne
A la fatuité des rois…

Au paradis des poètes
Brassens et Aragon
Te feront la fête
Deux autres compagnons

Deux étoiles brillantes
Dans le ciel de la poésie
Qui n’auront pas été filantes
Pour pas mal de décennies

Perte inconsolable
Hurlante de vérité
Irremplaçable
Presque une entité

Un cri de liberté
A jamais assourdi
Une identité
Un regard sur la vie.

15 03 2010 A Jean Ferrat

vendredi 12 mars 2010

Pierre qui roule…

Nous ne faisons que passer
Devant ce qui nous entoure
Sans jamais nous arrêter
En se disant qu’au retour

Nous prendrons le temps
De nous attarder…
Ne fût-ce qu’un instant
Pour regarder…

Et puis la vie nous presse
De reprendre la course
Remettant à plus tard sans cesse…
Mais pierre qui roule n’amasse pas mousse !

Le temps est un horizon
Que l’on n’atteint jamais
Une simple illusion
En trompe œil mal dessiné !

Un voyage interrompu
Qui ne finira pas
Une promesse non tenue
Qui jamais n’aboutira…

Les fils sont ténus
Qui glissent entre nos doigts
Le marionnettiste qui tire dessus
Ne nous laisse pas le choix !

L’histoire est sans fin
Et choisira son issue…
Car nul n’est assez malin
Pour ne pas être vaincu !

Mais la vie est si belle
Autour de nous…
Même si elle est frêle
Et que tourne la roue… 12 03 2010

lundi 8 mars 2010

Vive mes artères !

Difficile de dire non
A l’âge de ses artères…
Elles auront toujours raison
Et gagneront la guerre !

Mais vieillir
Sans devenir adulte
D’avoir toujours le rire
Pour thérapie j’exulte !

De donner un goût de miel
A l’âpreté des choses
Oublier l’amertume du fiel
Quand la vie n’est pas rose !

Arrondir certains angles
Qui nous contraignent
Et relâcher les sangles
Qui nous étreignent…

Ne pas banaliser
Le moindre émerveillement
Et de ne pas négliger
L’émotion du moment…

Le temps qui passe
Est inévitable…
Autant lui faire face
Si l’on en est capable !

Un an de plus
Un an de moins
Ne sont ni bonus
Ni chagrin…

Seulement une échéance
Et une fatalité
Mais il n’est pas d’insouciance
Qui ne mérite d’avoir été…
Et d’être encore
En faisant le choix
D’accepter son sort
Pour apprécier d’autres joies…

Le jour où je tirerai
Au diable ma révérence
En lui rendant mon tablier
Mais de préférence

Le plus tard possible
Je lui écrirai mon chant du cygne
Soit un clin d’œil risible
Aussi drôle que le signe

Que m’aura fait son ministère
Mettant un terme à mes pitreries
Et à mon imaginaire
Mais mes contrepèteries

Lui tiendront la dragée haute
Lui qui est dépositaire
De toutes les fautes
Dans son immense arbitraire !!!

Le plus couillon des deux
Ne sera pas celui qu’on pense
Ni le plus malheureux…
Je me fais confiance !!!

09 03 2010

dimanche 7 mars 2010

Le mythomane !

J’ai été agent secret
Et chercheur d’or…
Cosmonaute discret
Et féru de voitures de sport !

Amant et gynécologue
Donc expert en femmes !
Menteur psychologue…
Quand j’étais mythomane !

J’ai l’âge de mes artères
Et celui de mes mensonges
Que sans cesse je réitère…
Ainsi ma vie s’allonge !

Qui autrement serait creuse
Et passablement triste
Sans les aventures fameuses
Qui font de moi un artiste !

J’ai été funambule
Et marché sur la lune…
Et pour les crédules
Des médias fait la une !

J’ai tout fait au pluriel
Bien sur avec talent…
Depuis mes septièmes ciels
Jusqu’aux autres firmaments…

Ayant adapté mon aura
A mon auréole…
Mais ne mégotons pas
Le prix de quelques fariboles !

Mais je promets dan l’avenir
De n’être plus mytho maniaque…
Et de continuer à mentir
Sans jeter le masque !!! 7 03 2010

jeudi 4 mars 2010

Drôles d’hybrides !

Il ne serait pas fameux
Ce Pégase de l’art poétique
Quoique très fabuleux…
Dans un concours hippique !

Mais cet illustre canasson
Fait si bien courir les muses
Chevauché par Bellérophon
Avec son sang de méduse !

J’aime bien ces bestioles
De conception mythique
Qui ne sont que fariboles
Sans prétention artistique !

Je pense au Minotaure
Tué par Thésée
Que Minos redresseur de torts
Avait séquestré !

Dans le Labyrinthe
Et qui mourut stoïque
Sans une plainte
En héros épique !

Le Centaure non plus
Depuis sa Thessalie
N’aurait pu séduire le PMU
Ni entrainé de paris !

Pourtant parfaitement hybride
Etant cavalier et monture…
Percheron pour labours humides…
Drôle de culture !

Mais au pays de Bohème
Comme en Béotie
Ne poussaient que des poèmes
Et des morceaux choisis !

C’est pourtant en mer d’Egée
Qu’un vampire méduse
A perfidement perfusé
Pégase pour en faire une muse !

Plutôt qu’un oiseau dans le ciel
Aux cotés de la Licorne
Partageant ses ailes
Pour faire pousser des cornes !

Sur la tête des sirènes
Autres créatures jaillies des flots
Pour nager dans mon poème
Comme un Poséidon dans l’eau !!!


4 03 2010

mardi 2 mars 2010

En pure perte !

C’est fou ce que l’on perd
Au fil des jours !
Par exemple ses repères
Avec le sens de l’humour !

On se perd en conjectures
En perdant son latin
Quant à la cadrature…
N’étant pas devin !

On perd sa virginité
Au moins une fois !
Mais pour sa dignité…
On peut renouveler l’exploit !

Le sens de l’orientation
Et du libre arbitre…
N’étant de la consommation
Qu’un produit vendu au litre !

Le bâton de marche
De sa conscience…
Et on rate la marche
De la bienséance !

On perd l’occasion de se taire
Et tentant sa chance…
Mais on persévère
Oubliant les vertus du silence !

On perd le nord
Dans certains méandres
On se croyait assez fort
Pour tout comprendre…

On perd le sens des valeurs
En voulant jouer le jeu
De ceux qui cherchent ailleurs
Ce qu’ils ont sous les yeux…

Le bonheur est proche
Et surement plus léger
Qu’un écu au fond des poches
Mais cela est controversé !!!

Mais ma plume se perd
Dans mon poème
Car à rien il ne sert
D’exploiter ce thème !

Mais je perdure
A écrire mes bêtises
En perte pure
Même si cela les pérennise !!!

2 03 2010