dimanche 28 juin 2020

Un brouillon


Un brouillon



Une vie comme un brouillon

Un exercice de style…

Les bonnes conjugaisons

La bonne aiguille le bon fil…



Une œuvre non littéraire

Avec des fautes d’orthographe…

Un tissu lisse et vulgaire

Ou une somptueuse étoffe…



Un parcours avec fautes

Semés des pierres du doute…

Des à pic et des cotes

Pour ériger sa clé de voute…



Un champ lexical

Tout et son contraire…

Une sorte de fanal

Qui sécurise une terre…



Une envolée vers les cimes

Ou un rase mottes…

Un jeu de rimes

Pour la belle Calliope…



Un livre qu’on devait lire

Ou simplement parcourir

Avant même de l’écrire

De pleurer ou d’en rire…



A force de faire semblant

On finit dans la vérité…

Celle qu’on ressent

A force de l’imiter…



Mais parmi les ratures

D’une vie au brouillon

Il reste la bonne écriture

De ses vraies émotions…



On vit au brouillon

Avant de savoir sur le tard

Quel eût été le bon ton

Et le juste regard…



28 6 2020






























samedi 27 juin 2020

les maîtres du néant


Les maîtres du néant



Les grands organisateurs

Du foutoir général

Se servent de leurres

Pour rendre le monde bancal !



Ils aboient à la lune

Et hurlent avec les loups

A cette cacophonie opportune

Nous devons de marcher au licou !



En traversant dans les clous

Nous apportons à l’édifice

D’un monde devenu fou

Notre pierre faite d’artifices…



Nous donnons notre obole

A ces parangons de vertu

Qui se parent d’une auréole

Comme d’une planche de salut…



Nous sommes devenus

Des humanoïdes

Servant des parvenus

A tête pleine et cœur vide…



Seule la nature se révolte

Et revendique ses droits

Ce serait bien d’arrêter la faute

De tout ignorer de ses lois…



Nous sommes locataires

Et n’avons rien acheté…

Notre pauvre terre

A déjà une identité …



La vie de demain

Ne sera plus celle de hier

Où le sens de l’humain

Avait des heures claires…



L’ombre ne cesse de s’étendre

Sur notre pauvre planète

Sauf si finissent par s’entendre

En tournant du bon côté la tête



Les grands esprits féconds

Capables de renouveau…

Mais Achille avait un talon

Dont l’histoire fait écho…



L’homme cet insecte futile

Et au destin aléatoire

Est un colosse aux pieds d’argile

Qui censure sa mémoire…



27 6 2020




























mardi 16 juin 2020

CONTRASTES


Contrastes

Blanc ou noir

Colombe ou corbeau…

Deux cotés du miroir

Deux poids deux fardeaux…



Deux couleurs deux choix

Entre les deux l’erreur

De porter chacun une croix

Dépourvue de valeur…



Pain noir pain blanc

Toujours deux couleurs…

Les mêmes ingrédients

Pour de différents bonheurs…



Deux extrêmes deux énigmes

Qui hélas s’opposent

Alors que les mêmes épines

Piquent de chaque rose…



Neuilly ou Harlem

Palais ou chaumière…

Chatelain ou bohême

Tous enfants de la terre…



Le poète avait raison

Qui dénonce le chaos

                                                                                 Comme justification

De ces deux fléaux



Que sont l’ordre

Rigoureux et austère

Et le désordre

L’opposé de son contraire… ! 



La vie s’en nourrit pourtant

Au mépris de toute humanité…

La raison reviendra au temps

Qui gommera les inégalités …



L’homme face à son destin

Quelle que soit sa couleur

Quittera table et festin

Pour vivre sa douleur…



16 6 2020















































 






samedi 13 juin 2020

les objets trouvés


Les objets trouvés



Un grenier pour vieilles choses

Des tas de souvenirs…

Des objets que l’on dépose

Qui ne pourront plus devenir…



Des archives de la vie

Une sorte de mémoire

L’antichambre de l’oubli

Des fins d’histoires…



Des rêves y séjournent

La plupart inachevés…

Où la roue qui tourne

A un air de sablier…



C’est un nid à poussière

Où le temps s’est arrêté…

Des intentions velléitaires…

Des actes mal projetés…



On y largue ses amarres

Après une ultime croisière…

Des routes qui se séparent

Pour sortir de l’ornière…



Les objets trouvés

Des voies sans issue…

Des choses abandonnées

Dans une salle de pas perdus…



Parfois on leur promet

De les reprendre un jour

Parce qu’on les a aimés

Alors qu’on en a fait le tour …



Les oubliettes de la vie

Ressemblent à des fantômes

Qui restent dans la nuit

Et dans le cœur des hommes…



Mais un jour lointain

Peut toujours revenir…

Alors on se souvient

Qu’on a oublié un souvenir…



13 6 2020








































mardi 9 juin 2020

pandore


PANDORE



En soulevant la pierre

Qui cache la vérité…

On trouve l’arbre du mystère

Et son fruit la curiosité …



N’est pas une bonne chose

De courir dans un jardin

Pour sentir le parfum des roses

En se prenant pour Aladin…



Car si du fond du puits

Un jour aurait jailli

L’idée du génie

On le saurait depuis !



Eole s’est laissé prendre

Au jeu de Pandore…

Vaincu par Cassandre…

Tout ce qui brille n’est pas or !



Les vérités d’aujourd’hui

Sont celles de demain

Qui tomberont dans l’oubli

Au bout de leur chemin…



C’est dire en pure perte

Que la casserole a débordé

En enfonçant une porte ouverte

Et qu’il n’y a plus qu’à éponger !



Mauvais prophètes

Et apprentis sorcier…

On fait tourner les girouettes

Sur un axe rouillé…



Ne pouvant la proclamer

Il vaut mieux au fond du puits

Laisser dormir la vérité

Et avoir compris



Que les cailloux de la route

Sont pleins de mensonges

Dont personne ne doute

Sauf dans le songe…



9 6 2020









































PANDORE



En soulevant la pierre

Qui cache la vérité…

On trouve l’arbre du mystère

Et son fuit la curiosité …



N’est pas une bonne chose

De courir dans un jardin

Pour sentir le parfum des roses

En se prenant pour Aladin…



Car si du fond du puits

Un jour aurait jailli

L’idée du génie

On le saurait depuis !



Eole s’est laissé prendre

Au jeu de Pandore…

Vaincu par Cassandre…

Tout ce qui brille n’est pas or !



Les vérités d’aujourd’hui

Sont celles de demain

Qui tomberont dans l’oubli

Au bout de leur chemin…



C’est dire en pure perte

Que la casserole a débordé

En enfonçant une porte ouverte

Et qu’il n’y a plus qu’à éponger !



Mauvais prophètes

Et apprentis sorcier…

On fait tourner les girouettes

Sur un axe rouillé…



Ne pouvant la proclamer

Il vaut mieux au fond du puits

Laisser dormir la vérité

Et avoir compris



Que les cailloux de la route

Sont pleins de mensonges

Dont personne ne doute

Sauf dans le songe…



9 6 2020









































PANDORE



En soulevant la pierre

Qui cache la vérité…

On trouve l’arbre du mystère

Et son fuit la curiosité …



N’est pas une bonne chose

De courir dans un jardin

Pour sentir le parfum des roses

En se prenant pour Aladin…



Car si du fond du puits

Un jour aurait jailli

L’idée du génie

On le saurait depuis !



Eole s’est laissé prendre

Au jeu de Pandore…

Vaincu par Cassandre…

Tout ce qui brille n’est pas or !



Les vérités d’aujourd’hui

Sont celles de demain

Qui tomberont dans l’oubli

Au bout de leur chemin…



C’est dire en pure perte

Que la casserole a débordé

En enfonçant une porte ouverte

Et qu’il n’y a plus qu’à éponger !



Mauvais prophètes

Et apprentis sorcier…

On fait tourner les girouettes

Sur un axe rouillé…



Ne pouvant la proclamer

Il vaut mieux au fond du puits

Laisser dormir la vérité

Et avoir compris



Que les cailloux de la route

Cachent pleins de mensonges

Dont personne ne doute

Sauf dans le songe…



9 6 2020








































vendredi 5 juin 2020

l'étranger


L’étranger



Il était une fois

Une pauvre erre

A la recherche d’un toit

Et d’un peu de chaleur…



Il buvait aux sources

Nichées dans les vallons

Et cherchait une couche douce

Au creux d’un cabanon…



Il vivait de l’air du temps

Au fil de son errance

Souvent à travers champs

Cherchant quelque pitance…



Sa liberté pour tout bagage

Il aimait la vie

Sans commettre nul outrage

Ni de tort à autrui…



Au détour d’un sentier

Entre deux restanques

Il vit un havre de paix

Lui le saltimbanque…



Mais tout se gâta très vite…

On n’aimait pas les étrangers

Encore moins les artistes

Synonymes de danger…



On lui refusa de l’eau et du pain

Ainsi que des vivres

Alors que tendre la main

Est écrit dans les livres…



Il semble qu’au firmament

Ne brillent pas les mêmes étoiles…

Autour d’une table autant

Qu’autour du poêle…



Il reprit sa route

Vers un autre horizon

Le cœur plein de doutes

Vers une autre maison…



5 6 2020