dimanche 14 août 2016

adrenaline

Adrénaline

Quel est ce siècle d’adrénaline
Où l’on donne en pâture
Les misères les plus intimes
Les erreurs et les ratures !

Sans déontologie ni morale
Encore moins d’amour propre
Les passions s’y étalent
Voire s’y vautrent !

Même le faux humanitaire
Suinte et dégouline
Comme une lie spectaculaire
Qu’allégrement on piétine !

En alléguant des principes
Et des théories fumeuses
Pourvu que cela excite
D’une voix doucereuse !

Que de discours
En forme d’évangile
Prononcés sans amour
Aumône faite aux imbéciles…

Qui prennent ces écrans de fumée
Pour des halos divins
Mais au grand jamais
Il n’est besoin d’être devin

Pour lire dans ce voyeurisme
Autre chose que de  l’indécence
Et un judicieux opportunisme
Forme déguisée de l’indifférence !

On racle les tiroirs
Pour extraire des miettes
Du moindre désespoir 
Torchons ou serviettes !
Miroir sans tain
Où l’on ne voit que d’un coté
Ou à double face à dessein
Pour vérité tronquée…

Siècle d’adrénaline
Et de fumigène
Eblouissant les rétines
Comme un art suprême

Tout en trompe-œil
Et en effets spéciaux
Histoire de faire son deuil
Des valeurs  nous tournant le dos !

Je serais plus à mon aise
Avec une autre hormone
Même de synthèse… !
Pour vivre ma vie d’homme

Dans un monde meilleur
Où les choses auraient de  l’importance
Et une tout autre valeur
Qu’une juteuse exubérance !!!

21 12 2010





le diable et son contraire

Le diable et son contraire !

Le diable et le bon dieu…
Deux larrons en foire
Deux chefs d’état judicieux
Entre le fromage et la poire…

En complément exemplaires
L’un prend ce que l’autre donne…
Complices de l’Eden et de l’enfer…
A la fois Atropos et Pomone !

Entre le mal accompli et le bien fondé
Jardiniers experts en exutoire
D’un système bien rodé
Pour victimes expiatoires !

Dualité séculaire
Et légendaire conflit
Au profit millénaire
Réglés comme une symphonie !

L’un épluche les ognons
L’autre pleure…
Parfait duo pour diapason
Et d’hypothétiques valeurs !

Et l’homme dans ce chaos
Avance la bride sur le cou…
Brebis rassemblées en troupeau
Marchant au licou…

Ne sachant plus
A quel saint se vouer
Dans sa salle des pas perdus
Où son latin s’est égaré…

Epouvantails pour oiseaux
Mais de mauvaise augure…
L’homme cet illustre roseau
N’y voit pas le nez sur sa figure !

Il me paraît de l’un comme de l’autre
Judicieux de n’être pas l’apôtre !
14 8 2016