mercredi 28 novembre 2018

Aux portes de la vie


Aux portes de la vie



Un couloir devant soi

S’étire aléatoire…

Pour qui cherche un toit

Un idéal ou un exutoire…



Ouvert à tous les vents

Et aux courants d’air…

A parcourir en hésitant…

Un embarquement pour Cythère…



Sur toute sa longueur

Des portes ouvertes

Donnant sur ailleurs

Ou des pièces désertes…



Sans poignées ni serrures…

Pour pires chagrins

Belles aventures

Ou miettes du festin…



Des passages étroits

Pour idéalistes…

Il fait toujours froid

Quand on est triste !



Un corridor de doutes

Ou de certitudes…

La clé de voute

D’un hypothétique prélude…



Le couloir de la vie

Tout un cheminement…

Vers un nulle part indéfini

Ou un émerveillement…



La traversée de ce couloir

Est un acte solitaire…

On va vers la lumière

Ou on reste dans le noir…



28 11 2018





































                                                                                                                     














samedi 24 novembre 2018

Le peintre de la vie


Le peintre de la vie



De sa palette bleu ciel

Il étale ses couleurs

Aux teintes pastel

Chargées de douceur…



Il peint le temps

Nuançant les heures…

Disposant le fractionnement

Dans l’espace qui est le leur…



Michel Ange intemporel

Il fait de son pinceau

Le contour de sa chapelle…

Le regard tourné vers le haut…



Il est le peintre de la vie…

Artiste inconditionnel

Aux nuances infinies

Et émotionnelles…



Créateur de magie picturale

Il sort de son chapeau

Une symphonie pastorale

Qui ressemble à des vitraux…



Il dépose en couches fines

Ses pigments délicats…

La vie est sa Sixtine

Et la terre son ici-bas…



Il peint ombres et reflets…

Ajoute cette transparence

Qui donne la légèreté

Et la consistance



De l’âme de la création…

De l’œuvre achevée…

Les fruits de sa passion

Et sa divine identité…



Maître du temps

Et peintre de la vie

On rêvera longtemps

De tes allégories…



24 11 2018












vendredi 23 novembre 2018

Un morceau de pain


Un morceau de pain…



Un morceau de pain

Peut être blanc ou noir…

Deux couleurs deux destins…

Les deux faces d’un miroir…



La vie en change le goût

Autant que la saveur…

 C’est la partie d’un tout

Aux différentes teneurs…



Les mêmes ingrédients

Sortent du pétrin…

Du blé et du froment

Pour un caniveau ou un écrin…



Des mains sales de la vie

 Salissent le pain blanc…

Qui devient d’abord gris

Avant de noircir vraiment…



Les matières premières

 Dans le même four

Et un égal savoir faire

Ne donnent pas le même amour…



La pate se pétrit

Comme un destin de forge…

Sur l’enclume de la vie…

Avec du blé ou de l’orge…



Les hommes séparent

Le bon grain de l’ivraie…

Pour chacun une part

Pas forcément vraie…



La vie est pleine de malice…

Qui distribue à la volée

Succès ou sévices…

En faisant des pieds de nez…



23 11 2018






































samedi 17 novembre 2018

Le rêve peut tout...


le rêve peut tout !



Les mats de cocagne

Sont faciles à escalader…

Et les châteaux en Espagne

Peuvent se visiter…



On peut aimer une sirène

Et lui faire une licorne…

L’imagination est reine

Qui rêve et déforme…



Sur aucune carte marine

Les iles crocodiles sous le vent

N’ont été sont la mine

Où on cache ses mille et ses cents !



Ou alors le Père Noël de Finlande

Est finalement à lourdes…

Ce que les tulipes sont à la Hollande

Et les sonotones aux sourdes !



Les contes de fée

Pour enfants insomniaques

Sont des comptes de faits

Du sommeil qui leur manque !



Peter Pan ce voltigeur fou

Et Merlin l’Enchanteur

Font dormir debout…

Même le conteur !



Mais les Belles Au Bois Dormant…

Celles du Bois de Boulogne

Existent bien pour les grands…

Il y a les mêmes en Sologne !



Dans la hotte du Père Noël

Il y a autant de fervents

Que les moulins ont d’ailes…

Et les poules des dents…



On croit ce que l’on veut

Et pas ce que l’on voit…

C’est un choix facétieux

Et une question de foi…



17 11 2018




























































dimanche 11 novembre 2018

errence


Errance



N’importe quel voyage

Commence par un premier pas…

Même vers un mirage

Et son cortège d’ aléas…



Au bout une chimère

Ou un havre de paix…

Un long désert

Ou la sérénité…



Le hasard n’existe pas

Il n’y a que des rendez-vous…

On arrive ou on s’en va

En courant ou à pas de loup…



On se perd en conjectures

Pour trouver la clé…

Qui ouvrira la serrure

De la porte du succès…



Mais la vie se déroule

Avec ses ornières,

Ses nids de poule

Et ses critères…



Parfois un destin se force…

Parmi ses pas perdus…

Malgré les creux et les bosses

Et ses propres refus…



Nous sommes des géants de papier,

Des colosses aux pieds d’argile…

Qui pensent avoir l’exclusivité

De la vie qui ne tient qu’à un fil…



L’arbre qui pousse

Fait moins de bruit

Qu’un tapis de mousse

Recevant celui qu’on a détruit…



11 11 2018










































mercredi 7 novembre 2018

monsieur malfaçons


Monsieur malfaçons…



Il pensait être le messie,

Le premier de la classe…

En fait une pâle copie

Plutôt à la ramasse…



Ça met un coup à l’égo

Et fait chuter du piédestal…

Mais tant va la cruche à l’eau

Qui se croyait une vestale…



Mais la source est tarie

Comme dirait Manon…

Le ciseau a failli…

Comme dirait Pygmalion…



Il n’était pas Michel Ange

Et Rome n’est pas un pays…

Et les ailes de l’archange

Se sont enfuies…



Un archet à la corde élitiste

Et aux flèches royales

N’est pas un artiste

Au sens tribal !



Cet Archimède-là

Ne soulèvera pas le monde

Ni, comme Atlas, ne le portera

La vérité est plus profonde…



Un jardin électoral

N’est pas une lampe à huile…

Et aucun génie tel un fanal

Ne guidera la chute d’une tuile…



Dans la mer d’un chantier

Il devrait y avoir un phare en amont…

Pour prévenir et éclairer

Les futures malfaçons…



7 11 2018





























                                                                                       

                                                                                       










lundi 5 novembre 2018

Images d'automne


Images d’automne



L’automne s’installe

Belle et souveraine…

Avec sa lumière pâle

Et son ciel de traine…



Les arbres dépouillés,

Eparpillent leurs feuilles

Aux teintes rouillées

Que le sol recueille…



Leurs silhouettes nues

Dessinent à l’horizon

Le contour ténu

D’une morte saison…



 Les jardins aux paysages cuivrés

Deviennent opaques…

L’automne les a ciselés

Et cachés derrière un masque…



Les premiers frissons

Caressent les collines…

Et glissent jusqu’aux vallons…

L’automne est une héroïne…



La nature frileusement

Se prépare aux frimas…

Et aux manteaux blancs…

Doux comme de la soie



5 11 2018













                                                                                                               










dimanche 4 novembre 2018

aller simple


Aller simple



Je voudrais m’enfuir

Vers n’importe quel ailleurs…

Voir d’autres étoiles luire

Dans un ciel meilleur…



Juste un aller simple

Pour refaire les ourlets

Avec d’autres épingles

De mes souvenirs éculés…



Repeindre l’horizon

Et hisser d’autres voiles…

Changer la couleur des saisons

Sur l’ancienne toile…



Courir sur d’autres plages

Après de nouveaux rêves…

Les miens ont fait naufrage

Sur de vieilles grèves…



Il y a trop d’écart

Entre ce monde et moi…

Codes et règles épars

Dans mon âme se noient…



Je rêve de voyages

Et d’un morceau d’éternité…

De nouveaux paysages

Sous une autre identité…



Sur l’échiquier de la vie

Nous sommes des pions…

Avec de piètres acquits

Auxquels nous croyons…



Si les hommes de mauvaise volonté

Voulaient bien se lâcher la main…

D’autres fonctionnalités

Feraient s’unir ces mêmes mains…



De nouveaux peintres

Pour des couleurs de rêve.

Pas forcément de grands maîtres

Juste de meilleurs élèves…



4 11 2018






















































vendredi 2 novembre 2018

Feu le paradis


Feu le paradis…



Quand je serai mort de rire

En arrivant au paradis

J’aurai deux mots à dire

Au grand maître de la vie…



Il m’avait promis de folles délices

Et l’immortalité sans faille…

Je n’ai eu que des prémices…

Le mensonge fut de taille !



Le ciel n’est pas la panacée

Ni la potion magique…

La foi est dépassée

En cas de promesse politique !



Je m’voyais déjà

En haut du nuage

Admirant en bas

L’éblouissant mirage !



J’avais pourtant nourri ma foi

A en perdre haleine…

Comme pour entrer dans Troie

A fait la belle Hélène …



Mais le ciel n’aime pas

Les poètes farfelus…

Il vaut mieux ici-bas

Être un prophète convenu…



Je n’irai plus à la messe

Ni au confessionnal

Pour parler à confesse

A son commercial !



De mes turpitudes

Et autres tourments…

 Et prendrai l’habitude

De mourir sans prier avant !



Ce poème pseudo religieux

Laisse un espoir aux croyants…

Celui qu’en levant les yeux

Ils ignorent ce qui les attend…



2 11 2018












































jeudi 1 novembre 2018

Clôchemerle


Clochemerle



On naît par hasard

Et meurt sans le faire exprès…

Trop tôt ou trop tard

On ne le sait qu’après…



Les billets de loterie

Se tirent à guichets fermés…

Et on ignore si la partie

Sera ou non gagnée…



On est propulsé avec nos rides

Sur le devant de la scène…

Armé ou les mains vides

Avec notre capital de gènes…



On sera peut-être croyant

Et dira du mal des autres…

Ou simplement mécréant

Mais un bon apôtre !



Jeune et fou

Mais riche d’habitat…

Ou bien voyou

Tout est de bon aloi !



Chaumière ou palais…

Cabane ou toit sous les ponts…

Bel hôtel particulier

Ou libre sans horizon…



La pièce se jouera quand même

Avec les acteurs de Clochemerle…

Le funambule est un artiste suprême …

Qui faute de grives mangera des merles !



Des qualités ou de la vertu…

Il y a surement une différence…

Je ne l’ai pas vraiment su…

C’est une question d’allégeance !



La roue a fini par tourner

Qui a moulu le grain…

Le séparant de l’ivraie

Grâce aux ailes du moulin…



01 11 2018