vendredi 14 octobre 2016

l'art de la fable

L’art de la fable…

Après celui de la table
Voué à la convivialité
Celui de la fable…
Tout sauf la vérité !
                                            
Le grand débat
Avec effets de manches
Un grand fatras
Pour scrutins du dimanche !

Une vaste mascarade
Où d’habiles dialecticiens
Soignent des malades
Comme de faux praticiens !

Guignol n’est pas mort…
Après cette joute oratoire
Où personne n’a eu tort
Façon camelots de foire !

Un ballet d’orateurs
Sur une scène peu crédible…
Avec de piètres acteurs
A la gestuelle ostensible !

Une parfaite connivence
Jaillie du chapeau…
En toute innocence
Dans un sympathique chaos !

Les mots vont et viennent
En parfaite contradiction…
Servant à ceux-là mêmes
Qui pratiquent la contestation !

Des jeux de rôle
Appris par cœur…
Des tapes sur l’épaule
Pour minimiser les erreurs !

Un grand débat
Pour un grand déballage…
Quelques coups bas
Sous le bon éclairage !

Qu’importe le micro
Seule compte la prouesse…
Si elle se fait écho
A toutes les ivresses !

Une course aux primaires
Avec erreurs judicieuses…
Je n’ai pas dit judiciaires…
 La rime eût été malicieuse !

Quel vol d’hirondelles
Au doux plumage…
Virevoltant dans le ciel
D’hypothétiques sondages !

L’art de la table
Pour de malins couverts
Et celui de la fable
Pour mes drôles de vers !
14 10 2016  


samedi 8 octobre 2016

jardins et salons

Jardins et salons

Il est un lieu Elyséen
Où j’aimerais planter
Des fleurs dignes de ce jardin
Pour créer une diversité…

En ce lieu monarchique
Des plantes carnivores
Des fleurs du mal sadiques
Pour parfaire le décor…

Je l’imagine austère
Ce pays de Hollande
Où des tulipes en jachère
Vers la lumière se tendent…

Trop de fleurs de lys
Et de mauvaises herbes
Indécemment y fleurissent
Et autant de mauvais verbes…

Leurs fleurs de rhétorique
Sont indignes de Molière
Etant soporifiques
Et surtout délétères !

Ça rappelle Versailles
Et le grand Lenotre
Où il fait bon ripaille
Et où Epicure se vautre…

Leur vérité électorale
N’a qu’à bien se tenir…
Elle est au végétal
Ce que le présent est à l’avenir !

J’ai juste fait un détour
Par ces salons champêtres
De la rue du faubourg
Comme on écrit une lettre…
 En forme d’épître
Une sorte de satire
Sans faire le pitre
Avec un certain sourire…    08 10 2016