mardi 29 décembre 2015

poème nasal

Poème nasal

Le nez des bien- pensant
S’étire à souhait
En mentant démesurément
Avec opportunité !

La terre étant ronde
Il pourrait en faire le tour…
Tellement ils en pondent
De sirupeux discours !

Pinocchio et Rodrigue
Furent des précurseurs
Et des enfants prodigues
En matière de menteurs !

Ainsi des bergers mènent les troupeaux
Vers de faux pâturages
Ou des abattoirs en étau
Victimes de leur verbiage !

Il y a des nez cabotins
Qui s’allongent en faisant la roue…
Désarticulés comme des pantins
Plus à plat ventre que debout !

Drôles d’appendice
Que cet organe télescopique
Cherchant le moment propice
Pour jouer à l’élastique !

Qui aurait pu dire
Que ce qui est érectile
N’est pas ce qui s’étire
Mais ne tient qu’à un fil !

Le nez est un dramaturge
Un metteur en scène…
Personne ne s’en insurge…
Même pas mon poème !

29 12 2015

















samedi 26 décembre 2015

réveillon conseillé

Réveillon conseillé

Alcool femmes drogue et jeu…
Recommandé si tout est bio !
L’important est un choix rigoureux
Pour son égo et sa libido !

Femmes saines et peu coquines…
Elevées en plein air et au grain…
Poulettes à la taille fine
Sans embonpoint !

Sans pesticides…
Que du naturel
Garanti sans rides
Mais ayant perdues leurs ailes !

Alcools légers à base de camomille
De thym ou de romarin…
Rien de ce qui pétille
Ou alors deux fois rien !

Ça ira avec la morale
Et le cholestérol
Ajouté aux vestales
Et leur peu d’heures de vol !

Ne pas confondre messe noire
Avec messe de minuit !
Entre le fromage et la poire
Mais le diable fera son tri !

Préférez une cuisine aux mœurs légères
Et la choucroute dégarnie
Au cassoulet sauce  Madère…
Et à la dinde trop farcie !

Jeux inoffensifs et sans addiction
Type belote ou rami…
A consommer sans modération
Et mieux vécus par sa trésorerie !
Si après tous ces bons conseils
Vous ratez votre réveillon…
Pensez à ne pas faire pareil
Et chargez plus en cotillons !!!   26 12 2015












dimanche 20 décembre 2015

parodie de vertu

Parodie de vertu

J’aime les moralistes
 Parangons  de vertu
Sorte d’élitistes
A l’irréprochable vécu !

Ils brandissent le glaive
Comme un saint sacrement 
Avant une réquisition brève
Avant l’ultime jugement !

Justiciers de la morale
Qui n’est pas la leur
En ayant pour idéal
Que leurs discutables valeurs !

Pragmatiques et cartésiens
Ils prônent des sommets
Qu’ils n’ont jamais atteints
Tels des alpinistes refoulés !

Il arrive que le bien et le mal
Fassent parfois bon ménage…
Mais toutes les étoiles
Ne couronnent pas tous les mariages !


La cuillère en argent
Va avec le sang bleu…
Avec ou sans épanouissement
Plus ou moins vertueux !

Si les jardins de Versailles
Etaient contés à ces tristes…
Que de poutres et de paille
Leur seraient dites !

Il serait bien que leurs mots
Finissent en balais
Ou en plumeaux
Pour un dépoussiérage de palier !!!

20 12 2015



vendredi 18 décembre 2015

impair et manque

Impair et manque

L’école primaire
Ou celle de la vie…
D’autres repères
Plus ou moins définis…

Dans l’une les devoirs
Dans l’autre les droits…
Pas le même savoir
Ni le même choix…

A grandir dans le désordre
A la va comme je te pousse…
Pas le même souci de l’ordre…
Les pierres…n’amassent pas mousse !

Savant ou ingénieur
Ça fait plus sérieux…
Mais n’évite pas les erreurs
Alors qu’être ingénieux… !

La course aux diplômes
N’est pas une fin en soi…
Et ne fabrique pas des hommes
Forcément de premier choix !

A l’école primaire
J’étais mauvais élève…
Ayant choisi d’autres critères
Telle l’évasion par le rêve…

Des autodidactes
Ont fait leurs preuves
Par de simples actes
Et des idées neuves !

J’ai grandi en marge
Des images d’Epinal…
Sans icônes ni bagage
Autre que ma morale…

18 12 2015


















jeudi 17 décembre 2015

pour toi

Pour toi

Tel un bateau qui démâte
Ta vie est endommagée…
Fragile comme un château de cartes
Avec ses rêves naufragés…

Une solide cathédrale
A l’épreuve des tempêtes
Eût gonflé d’autres voiles…
Pour des croisières de fête…

Tous les berceaux
N’ont pas la même étoile…
A la distribution des lots…
Tu aurais dû quitter la salle…

Ça n’est pas toujours dimanche
Et ton combat est inégal…
Mais tu t’accroches aux branches
Pour exorciser le mal…

Est-ce important pour toi
Que je sois à tes cotés…
Je me le demande parfois
Par peur de ne pas compter…

 Je donne un sens à ma vie
En accompagnant la tienne…
Sans savoir où  ça me conduit…
En espérant que ça te convienne…

Je lirai dans ton regard
Si j’aurai eu raison
Mais il sera trop tard
Pour changer d’horizon…

Ce n’est qu’un poème
Qui dit avec ses mots
Combien je t’aime
En sachant que c’est trop…

15 12 2015

Ton mari






tout arrive

Tout arrive !

Je n’ai plus à plaire…
Physiquement s’entend !
Ce qui m’économise
Le harcèlement !

Ayant franchi le seuil
De mon illustre puberté
Dont j’ai fait le deuil…
Il me reste la vétusté !

Plus de créatures de rêve
Qui m’arrachent les vêtements…
Me laissant jusqu’au jour qui se lève
Dans le plus pur dénuement !

Plus de sollicitation
Par les crèches
Pour la reproduction
Qui me laissait les lèvres sèches !

Je délègue aux jeunes loups
Mes pouvoirs de séducteur…
Et aux Apollon du bout…
Ceux de géniteurs !

Peut-être dans une autre vie
Je remettrai ça…
Au hasard et au paradis
Pour continuer en  au-delà !

De divines amours
M’attendent peut-être…
Celles d’un troubadour
Sous la férule du Maître !!!

Ce poème est peu crédible
Même avec la foi !
Un anathème dirait la Bible…
Avec un certain effroi !!!

17 12 2015




















samedi 12 décembre 2015

une autre vie

Une autre vie

Je veux bien faire un crédit
Pour acheter une fusée…
Et changer de galaxie
Si j’étais sûr de trouver

A des années lumières
Ou à quelques encablures
Une autre atmosphère
Une autre dame nature !

Sur une mer de nuages
De nouveaux horizons
De nouvelles plages
Qui me donnent raison !

Je fumerais peu
Pour  préserver ce bon air  
Et respirerais une fois sur deux
Pour mes alvéoles pulmonaires !

Mais pas la planète Mars
A cause de mon mois de naissance…
 Je n’aimerais pas la farce …
Ni la coïncidence !

Mais plutôt Vénus
Pour les Vénusiennes
Dont le cursus
Est mieux que chez les martiennes !

En espérant de ne pas y  trouver
De mes contemporains
Ayant eu la même idée…
Tant de mal pour rien !

Mais le jeu vaut-il  la chandelle
De quitter les terriens
A grand renfort d’escarcelle
Pour un autre destin…

Le monde est dans un tel état
Que pour moins cher
Je peux rejoindre l’au-delà
Avant le prochain millénaire !!!

12 12 2015
































vendredi 11 décembre 2015

Entre ciel et mer

Entre ciel et mer

Les mots vont et viennent
Issus de nulle part…
Ciel et mer s’étreignent
Bohêmes et épars…

Survolent la feuille vierge
Et enfin se posent
Comme des flocons de neige
Et en ordre se disposent…

Ils s’étirent
Comme des écheveaux…
S’exclament ou soupirent
Se déchargeant d’un fardeau…

Ils illustrent le temps
Et racontent la vie…
Et conjuguent au présent
Les jours qui ont fui…

Ils disent les mille rêves
Qui permettent de vivre
Jusqu’aux jours qui se lèvent
Et referment le livre…

Entre ciel et mer…
Entre l’arbre et l’écorce
Ils sont doux ou amers
En affirmant leur force…

Les mots dessinent les choses
Comme le ferait un peintre…
A la manière d’une osmose…
Cherchant l’étreinte…

Ils crucifient le cœur
Ou exaltent l’âme…
Les mots font peur
Quand ils s’arment…

10 12 2015




mercredi 9 décembre 2015

fictions grammaticales

Fictions grammaticales

Dans un monde simiesque
Où tant de gens grimacent
Nous cherchons dans cette fresque
A se faire une place !

Les vrais clowns ne sont pas
Ceux auxquels on pense…
Les archers du roi
Veillent aux convenances…

Des jeux de miroir
Estompent les silhouettes…
Afin qu’on puisse apercevoir
D’autres miroirs aux alouettes…

Les airs de violon
Ont remplacé ceux des harpes…
De nouvelles partitions
Flattent les nigauds qu’elles attrapent…

D’autres dialectiques
Servent de solfège…
A d’électorales musiques
Et a de faux arpèges…

Les vérités de hier
Sont périmées aujourd’hui…
Les consciences n’ont que faire
Des précédents acquits !

De nouveaux verbes
Nouvellement se conjuguent
Comme un déjeuner sur l’herbe
Légers comme une fugue…

Les jardins politiques
Sont aux plantes vertes
Ce que le funambulisme est au risque…
Et le vent aux girouettes…

La vérité ne saurait jaillir
Du puits de Sciences PO…
L’ouïe ne peut que faillir
Etant soude comme un pot !
On astique les blasons
Et fait reluire les écus…
L’avenir est aux barons
Ce que la naïveté est au vécu …    09 12 2015









samedi 5 décembre 2015

lettre au Père Noël

Lettre au Père Noël

Je reprends mon rêve
Là où je l’avais laissé…
Celui d’un jour qui se lève
Sur un monde débarrassé
De toutes les larmes
Des enfants de la Terre
Et de toutes les armes
Qui remplissent les cimetières…

Celui qui déclare la paix
A des lendemains qui chantent…
Loin des coups d’épée
Dans l’eau de la tourmente…

Celui que tes rennes
Nous apportent à travers ciel
De quoi couper les chaines
Qui entravent nos ailes…

Les arbres ont disparu
Des champs de bataille…
Et les oiseaux se sont tu
Là où les canons font ripaille…

Je ne crois plus aux hommes
De mauvaise volonté…
Ils se servent d’icônes
Pour aliéner la vérité…

Je compte sur toi Père Noël
Pour leur reprendre les jouets
Avec lesquels ils tuent au pluriel
En détruisant la vie à souhait !

Notre vie est dérisoire
En durée dans le temps…
La guerre la rend aléatoire
Et promise au néant…

Voudras-tu faire plaisir
A un enfant de mon âge…
En offrant à l’avenir
Mille Noël en partage ?

05 12 2015

Dédié à tous ceux qui croient au Père Noël !






















mercredi 25 novembre 2015

au temps des casseroles

Au temps des casseroles

Le temps des casseroles
Un âge charnière…
Des heures de vol
Au-dessus des barrières…

Une lanterne hésitante
Eclairant le chemin parcouru…
D’une flamme vacillante
Qui semble avoir tout vu…

Des extra systoles
Ont calmé le jeu
Des idées folles
Qui prenaient feu…

Des papillons butinent
D’autres corolles…
Les jardins font grise mine…
Des cheveux blancs jonchent le sol…

Le temps est venu de savoir
Que le monde n’est pas un damier
Avec juste des blancs et des noirs
Et qu’un dernier peut être premier…

Et que des héros anonymes
Peuvent être plus nombreux
Que des zéros se voulant sublimes…
Tout au plus vaniteux !

Au temps des casseroles
On se moque des bosses…
Des années qui s’envolent
Entre l’arbre et l’écorce…

Le lièvre et la tortue
Ont écrit l’histoire
De celui qui est parvenu
Sans avoir courtisé la gloire…

25 11 2015









vendredi 13 novembre 2015

paysages d'automne

Paysages d’automne

Les arbres de l’automne
Déchirent le ciel
De leurs pathétiques formes
Tandis que s’amoncellent

Au sol les feuilles mortes
En un tapis soyeux
Que le vent emporte
Vers des matins frileux…

Les pourpres et les ors
Sont flamboyants…
Les harpes et les cors
Sifflent dans le vent…

A travers les silhouettes
Fantomatiques
Nues comme des girouettes
Des arbres squelettiques…

Un ciel de traine
Menace d’un voile opalescent
Comme un croque mitaine
Les vestiges du printemps…

L’automne a remplacé
Ses teintes pastel
Par des reflets mordorés
Qui se ramassent à la pelle…

Merci monsieur Prévert
Pour l’avoir si bien dit…
Votre prélude à l’hiver
Est une symphonie !

Monsieur Kosma
A ajouté ses arpèges…
J’y ajoute les premiers frimas…
Et quelques flocons de neige !

12 11 2015