lundi 29 octobre 2018

Monsieur le Président


Monsieur le Président



Pour vous cette lettre ouverte

En forme d’épitre

Dont les termes vous respectent…

De qui n’a ni renom ni titre…



Mon pays est malade

Et souffre d’anémie sociale…

J’ai bien essayé les pommades…

Ça n’était pas idéal !



Dans votre palais Parisien

Il doit bien y avoir

Un bon médecin

Avec le bon savoir…



Pour le guérir de sa pathologie…

                                                            Le pharmacien de la République 

Pourrait recourir à la magie

En plus des antibiotiques…



Le cœur de mon pays

Bat trop fort,

 Frôlant la tachycardie…

Et un AVC menace son corps !



Je pense qu’avec de l’empathie

Des vitamines et de l’oxygène

Vous pourriez me le rendre guéri

De ses germes pathogènes !



Le messie a été inventé

Tout comme le Père Noël…

Et le remède à ce bilan de santé

Ne tombera pas du ciel…



Mais mon pays a un réel besoin

D’une transfusion d’espérance…

D’un salutaire vaccin

De toute urgence !



Peut-être le culte Vaudou…

Pour les zones stratégiques…

Pourrait venir à bout

De celles névralgiques !



29 10 2018


































































dimanche 28 octobre 2018

Grandir


Grandir



Il y a plusieurs façons

De grandir droit…

La chance …l’obstination…

D’avoir eu faim ou froid…



D’autres privations…

Telles la vache enragée…

Des humiliations

Ou des cicatrices non fermées…



Le métal de la cuillère

D’or on d’argent

N’a qu’une valeur sectaire

Un retour sur investissement…



D’avoir loué son âme

Le temps d’une jeunesse

Pour faire jaillir des flammes

D’une vie sans tendresse…



Me semble mieux

Que de la réclamer à l’église

En communiant mielleux

Pour avoir une place assise…



Sur le bord d’un nuage 

Où on ne tirera pas la queue

Du diable de la Marge

Réservée aux gueux…



N’est-on jamais comptable

De sa vie ou de ses jours…

De quand on quittera la table

Au bout du compte à rebours… 



Le cercle des convenances

Enferme les gens…

Oubliant qu’on ne pense

Quelque peu différemment !



Il y a plusieurs routes

Pour aller au bout de son temps

Chercher sa clé de voute…

Sa pierre d’achoppement…



20 10 2018












































jeudi 25 octobre 2018

Charme d'antan


Charme d’antan



Quand j’étais petit

Je revois tous ces anciens

Qui dès la tombée de la nuit

Prenaient le frais l’air serein…



En ville ou dans les villages

Assis devant leur maison

Ils parlaient comme des sages

Avec pudeur et émotion…



Mais aussi quelque médisance

Parfois un peu leste…

Comme on fait en Provence

A grand renfort de gestes…



Avec l’accent de Pagnol

Ils parlaient de la vie des gens…

C’était un peu Guignol

Sans être vraiment méchant…



J’écoutais leurs histoires

Avec l’intérêt de mon âge…

Et résonnent en ma mémoire

 Encore certains messages…



Ce charme d’antan

Dont certains se moquent…

Auréolé de cheveux blancs

Était toute une époque…



Pittoresque et désuet

Comme le chant des collines

Quand les moulins de Daudet…

Tournaient afin que le grain s’affine…



Poètes et troubadours

Ont fait de ce charme d’antan

La plus belle histoire d’amour

D’un ancien resté enfant…



25 10 2018
































mercredi 24 octobre 2018

Nénu...fards


Nénu…fards



La vie est éphémère

Et ne tient qu’à un fil

Et toutes les prières

Finissent par ainsi soit-il…



Ainsi quand un égo

Croise une humilité…

Ne résonne aucun écho…

Problème de surdité…



Ou incompatibilité…

Une histoire d’autruche…

Deux identités

Dont une fait la cruche…



Icare et Narcisse

L’ont bien compris…

Après le précipice

Qui les avait éblouis…



La vie est un livre d’images

Et une toile de maître…

L’art du coloriage

Ouvre ou ferme la fenêtre…



Sur la palette du peintre

Le choix du pinceau

Peut faire craindre

De rater le tableau…



N’est pas Michel Ange…

Qui veut l’être…

Le plus bel archange

Peut briller et paraître…



Et s’enduire de fard

Ne change pas les choses…

Ni les nénuphars

Ni les épines des roses…



24 10 2010












mardi 23 octobre 2018

Feu de joie


Feu de joie



Il était une fois

Une cheminée sans flammes…

Rêvant d’un bout de bois

Pour retrouver une âme…



Une amitié vint à passer

A la recherche d’un cœur…

Le sien se languissait

De trouver l’âme sœur…



C’est alors que du bois mort

Couché par le vent

Lui fit don de son corps

Pour un bout de temps…



Dans les jardins alentour

Toutes les fleurs fanées

Devinrent des bouquets d’amour

Que l’on pouvait de nouveau aimer…



Dans le ciel en liesse

Les oiseaux fêtaient de leurs ailes

Après la tristesse

 Le retour des hirondelles…



Dans ce conte puéril

L’âtre et l’amitié

D’un battement de cils

Devinrent des alliés…



Contre l’oubli

Du cœur et des yeux…

En devenant amis

Devant un bon feu…



23 10 2018














jeudi 18 octobre 2018

le chant des sirènes


Le chant des sirènes



Les urnes électorales

Ne sont pas un puits

Pour vérités pontificales…

On le saurait depuis !



Le berger de Panurge

Mène le troupeau

Avec des subterfuges

Au son du pipeau…



Les sirènes chantent faux

Aux marins naufragés…

Le phare leur tourne le dos

Qui pouvait les sauver…



Les urnes électorales

Sonnent tellement creux…

Que leur vide spatial

N’y trouveraient pas les cieux !



Et les brebis dociles

Avancent pas à pas

Plus ou moins serviles

Vers de pseudo débats…



Dans ce contexte

Comme en religion…

La foi est dans le texte…

Même la communion !



Des longues couleuvres

A devoir ou non avaler…

Que Molière dans son œuvre

N’aurait pas osé imaginer !





Mais le tube digestif

Est un caméléon…

Qui n’est même pas fautif

D’aimer cette déglutition !



18 10 2018




























mercredi 17 octobre 2018

mythologie contemporaine


Mythologie contemporaine…



Combien d’Ulysse

Ecoutent le chant de sirènes…

Et finalement finissent

Par croire à leurs fredaines…



Les sirènes chantent juste

Pour attirer leurs proies…

Si Hélène avait joué de la flute

Elle serait entrée dans Troie !



L’âne sait si bien le faire

Pour avoir du son…

L’art est dans la manière

Et la persuasion !



Un renard sut par son charme

Dérober un fromage…

Disant des mots qui désarment

Déguisés en hommage !



Ce brave Lafontaine,

Talentueux dramaturge

Sut mettre en scène

De célèbres subterfuges !



La vie est un théâtre

Pour marionnettistes…

Où gentils et bellâtres

Font des tours de piste !



Chorégraphies qui s’articulent

Autour d’acteurs fictifs

Jonglant avec carotte et férule

Pour être récréatifs !



Et au public d’applaudir

Ce qui ressemble à une farce

En étant juste une satire…

Pour ne pas perdre la face !



Les choses en trompe œil

Sont des hologrammes…

Des fleurs que l’on effeuille

Voire que l’on acclame…



17 10 2018




















vendredi 12 octobre 2018

jumelages


Jumelage



Pythagore pour les chiffres…

Esculape pour les corps…

Bacchus pour les litres

Et pour la curiosité Pandore !



L’histoire a fait au mieux

En matière de jumelages…

 Parfois tirés par les cheveux

Illustrés par mes images !



J’ai pensé à Pomone

Pour les fleurs, les jardins,

Plus quelques pommes !

Quant au génie…Aladin !



Ulysse cadrait avec voyage

Pénélope avec canevas…

Qui pour éviter les outrages

Fit une maille à l’envers et à l’endroit !



J’ai laissé à Pégase

Le soin de l’équitation…

Lui qui écrit mes phrases

Et mes versifications…



Les frasques de ce canasson

Auteur de mes mots

Et de mes inspirations

A forcément bon dos !



Les licences qu’il m’autorise

Conviennent à mes poèmes

Qui tout à leur guise

Ecoutent le chant des sirènes…



12 10 2018


































jeudi 11 octobre 2018

Délire médical


Délire médical



Dans une autre vie

Je voulais être gynécologue…

C’est par frustration et dépit

Que je suis devenu spéléologue !



Ça  se rejoint me direz-vous

Pour le circuit touristique…

Il faut ignorer les tabous

Et être romantique !



Caverne d’Ali Baba

Où ne brille aucun soleil…

Longue comme une saga

Mais étroite pour les oreilles !



Il y fait nuit à faire peur

D’où la lampe frontale…

Forcément de rigueur

Pour comprendre Dédale…



Un vrai labyrinthe

Pour architecte artiste…

Capable de plaintes…

Ludique comme un jeu de piste !



Pour qui aime les grands espaces

Comme l’Argentine…

Les épaules n’ont pas la place…

Sauf peut-être chez Régine !



On aurait dû prévoir des lampions

Pour éclairer ce dédale…

Et sortir les consultations

De la nuit totale !



J’imagine le premier de cordée

S’y glisser en rappel…

Il n’a pas dû être aidé

Pour atteindre le septième ciel !



Surtout en devant faire demi-tour

Au bout de l’impasse…

Et réaliser que l’amour

N’est qu’un tour de passepasse !!!



11 10 2018




































mercredi 10 octobre 2018

La paille et la poutre


La paille et la poutre



La paille cache la poutre

Dans l’œil du voisin…

Quand le regard passe outre

Qu’en fait elle est dans le sien…



Balayer devant sa porte

Est un exercice périlleux…

Quand le regard ne porte

Pas plus loin que ses yeux !



C’est montrer du doigt

Et jeter la pierre

En jugeant selon ses choix

Par le judas de sa porte palière…



L’indigence intellectuelle

Est aux primaires

Ce que de fausses ailes

Sont à l’astre solaire…



Ce couillon d’Icare

Souffrait d’ophtalmie…

Comme Narcisse devant sa mare

 Atteint de la même maladie !



 Cacher la poutre

Derrière sa main…

Equivaut à vider son outre

Pour faire tourner un moulin !





Mais un âne ne peut voler

Même à Gonfaron

Vers le moindre sommet

D’une simple réflexion… !



Jamais il ne déroge

A la petitesse de son âme…

Je pense à Pierre Desproges

Et à sa fracture du crâne !



10 10 2018




































mardi 2 octobre 2018

Hymne à la joie


Hymne à la joie



Un nouvel immortel

Qui ne l’était pas…

Chantera en son ciel

Son hymne à la joie…



En haut de l’affiche

Qu’il a escaladée

A coup de griffes

Jusqu’au sommet…



La chanson Française

Est orpheline…

Un immense malaise…

A ébranlé la cime…



Perte d’un troubadour

Sorte de ménestrel…

Ambassadeur de l’amour…

A qui l’âge a coupé les ailes…



Il sculptait les mots

Du ciseau de sa voix…

Aux intonations de fado…

Orfèvre jouant de leur poids…



Avec lui j’ai feuilleté le livre

De toute une jeunesse…

Qu’il m’a aidé à vivre

Adoucissant mes détresses…



Il tiendra compagnie en chanson

 A Brassens et Ferrat

Sous l’œil de monsieur D’Ormesson

Qui veillera sur leur éclat…



Il a écrit pour un autre…

Nous nous reverrons

Un jour ou l’autre…

La vie lui a donné raison…



Bon voyage monsieur Aznavour

Au pays des grands…

Après le partage de tant d’amour

Vous méritez nos remerciements…



2 10 2018