mercredi 30 novembre 2016

arrêt sur image

Arrêt sur image

J’ai fait l’école buissonnière
En choisissant  la rue
Aux programmes scolaires
Et aux sentiers battus…

A celle de la vie
J’ai appris tant de choses…
Les épines de mes envies
Et la douceur de leurs roses…

D’autres pédagogies
M’ont appris à vivre
En dehors de l’enseignement choisi
Par d’autres à travers les livres…

J’ai jeté aux orties
Toutes les institutions
Qui m’avaient cloué aux piloris
Pour faire mes propres moissons…

J’ai été libertaire
Et avocat du diable…
En choisissant de me taire
Quand il fallait flatter la fable…

En aboyant avec les loups
Qui hurlent à la lune
En marchant au licou
Pour quelque fortune…

Serait-ce  une sagesse tardive
Et à des mers plus calmes
Après mes fougues subversives
Que de  rendre les armes…

L’âge a fait son œuvre
Et calmé mes tempêtes…
En me faisant avaler des couleuvres
Qui m’avaient paru indigestes…


30 II 2016



mardi 22 novembre 2016

La clé de nos prisons

La clé de nos prisons
La vie n’est que provisoire
La vérité est toujours partielle…
Quand elle n’est pas aléatoire
Dans notre liberté conditionnelle…

Et nous bâtisseurs de l’absurde
Nous construisons nos propres prisons…
Sans aucune analyse ni étude
Bornant ainsi notre horizon…

On cultive cet art suprême
De forger nos barreaux
Et tisser nos chaines
Pour mieux courber le dos…

Sans nous demander
Comment vaincre l’éphémère…
En cessant de se hasarder
En nous séparant  par des barrières…

Sommes-nous vraiment
Ces mammifères supérieurs
Et ces roseaux pensants
Qui se créditent de tant de valeur !

La vie est  une prison sans barreaux
Voire à ciel ouvert…
Inutile d’y ajouter des murs si hauts
Dont le bonheur n’a que faire !

D’abord nous nous enfermons
Avant de jeter la clé…
Pour mieux rêver d’évasion
Après souvent une vie bâclée…

Au plus nos murs sont lisses
Au plus nous sommes avides…
Mais inexorablement nos mains glissent
Nous entrainant dans le vide…


22 11 2016














mardi 1 novembre 2016

histoire d'humour

Histoire d’humour

On éternue à deux cent à l’heure
Mais fait un bébé à quarante…
On imagine dans l’horreur
L’inverse de la tourmente !

Mais ces vérités gynéco-physiques
Ne sauraient changer les choses…
Cueillir des fleurs sera toujours érotique
Malgré les épines des roses !

Quoique si en faisant l’amour
On pouvait éviter des va et vient…
En faisant simplement demi-tour
Que d’énergie en moins !

Mais le miracle de la vie
En est la récompense…
Un messie…s’investit
Il ressort une naissance !

Quelle alchimie quand même
Un simple grain de riz
Prenant forme humaine
Dans un si petit nid !

Mais un jour la technologie
Finira par tuer le savoir- faire…
On fera ça par télépathie…
Pour le repos des lombaires !

Mais vive la tradition
Et nos moments de liesse…
Cultivons encore le flacon
Qui nous donne l’ivresse !

Les sciences humaines
N’ont pas dit leur dernier mot…
A l’inverse de mon poème
Dont l’humour a bon dos !


02 11 2016










vendredi 14 octobre 2016

l'art de la fable

L’art de la fable…

Après celui de la table
Voué à la convivialité
Celui de la fable…
Tout sauf la vérité !
                                            
Le grand débat
Avec effets de manches
Un grand fatras
Pour scrutins du dimanche !

Une vaste mascarade
Où d’habiles dialecticiens
Soignent des malades
Comme de faux praticiens !

Guignol n’est pas mort…
Après cette joute oratoire
Où personne n’a eu tort
Façon camelots de foire !

Un ballet d’orateurs
Sur une scène peu crédible…
Avec de piètres acteurs
A la gestuelle ostensible !

Une parfaite connivence
Jaillie du chapeau…
En toute innocence
Dans un sympathique chaos !

Les mots vont et viennent
En parfaite contradiction…
Servant à ceux-là mêmes
Qui pratiquent la contestation !

Des jeux de rôle
Appris par cœur…
Des tapes sur l’épaule
Pour minimiser les erreurs !

Un grand débat
Pour un grand déballage…
Quelques coups bas
Sous le bon éclairage !

Qu’importe le micro
Seule compte la prouesse…
Si elle se fait écho
A toutes les ivresses !

Une course aux primaires
Avec erreurs judicieuses…
Je n’ai pas dit judiciaires…
 La rime eût été malicieuse !

Quel vol d’hirondelles
Au doux plumage…
Virevoltant dans le ciel
D’hypothétiques sondages !

L’art de la table
Pour de malins couverts
Et celui de la fable
Pour mes drôles de vers !
14 10 2016  


samedi 8 octobre 2016

jardins et salons

Jardins et salons

Il est un lieu Elyséen
Où j’aimerais planter
Des fleurs dignes de ce jardin
Pour créer une diversité…

En ce lieu monarchique
Des plantes carnivores
Des fleurs du mal sadiques
Pour parfaire le décor…

Je l’imagine austère
Ce pays de Hollande
Où des tulipes en jachère
Vers la lumière se tendent…

Trop de fleurs de lys
Et de mauvaises herbes
Indécemment y fleurissent
Et autant de mauvais verbes…

Leurs fleurs de rhétorique
Sont indignes de Molière
Etant soporifiques
Et surtout délétères !

Ça rappelle Versailles
Et le grand Lenotre
Où il fait bon ripaille
Et où Epicure se vautre…

Leur vérité électorale
N’a qu’à bien se tenir…
Elle est au végétal
Ce que le présent est à l’avenir !

J’ai juste fait un détour
Par ces salons champêtres
De la rue du faubourg
Comme on écrit une lettre…
 En forme d’épître
Une sorte de satire
Sans faire le pitre
Avec un certain sourire…    08 10 2016







jeudi 8 septembre 2016

singeries

Singeries

L’homme descendit du singe
Comme Eve tomba de l’arbre
Quand elle vit ce beau linge
Et ne put rester de marbre…

Adam tel Guillaume Tell
Jouant avec sa pomme
Sans arc ni ficelle
En se frottant les paumes…

Le serpent suivit très vite
S’insinuant dans l’histoire
Ainsi que les choses furent dites
Entre le fromage et la poire !

Ainsi l’Eden était la jungle
Et Tarzan le chef de la bande…
Très amène et humble
Afin qu’Eve se fende…

Mais Tarzan peu jaloux
L’offrit à la concurrence…
Se disant qu’après tout
Il pourrait être de connivence

Et se la partager….
Ainsi naquit l’adultère
Dans ce jardin potager
De fruits défendus sur la terre !

L’homo Erectus était né…
D’un singe et d’une guenon…
Et au fil des années
La fable devint de renom !

Le ver entra dans le fruit…
Tarzan fut évincé
Par Saint Pierre
Gagnant placé…    8 08 2016





dimanche 14 août 2016

adrenaline

Adrénaline

Quel est ce siècle d’adrénaline
Où l’on donne en pâture
Les misères les plus intimes
Les erreurs et les ratures !

Sans déontologie ni morale
Encore moins d’amour propre
Les passions s’y étalent
Voire s’y vautrent !

Même le faux humanitaire
Suinte et dégouline
Comme une lie spectaculaire
Qu’allégrement on piétine !

En alléguant des principes
Et des théories fumeuses
Pourvu que cela excite
D’une voix doucereuse !

Que de discours
En forme d’évangile
Prononcés sans amour
Aumône faite aux imbéciles…

Qui prennent ces écrans de fumée
Pour des halos divins
Mais au grand jamais
Il n’est besoin d’être devin

Pour lire dans ce voyeurisme
Autre chose que de  l’indécence
Et un judicieux opportunisme
Forme déguisée de l’indifférence !

On racle les tiroirs
Pour extraire des miettes
Du moindre désespoir 
Torchons ou serviettes !
Miroir sans tain
Où l’on ne voit que d’un coté
Ou à double face à dessein
Pour vérité tronquée…

Siècle d’adrénaline
Et de fumigène
Eblouissant les rétines
Comme un art suprême

Tout en trompe-œil
Et en effets spéciaux
Histoire de faire son deuil
Des valeurs  nous tournant le dos !

Je serais plus à mon aise
Avec une autre hormone
Même de synthèse… !
Pour vivre ma vie d’homme

Dans un monde meilleur
Où les choses auraient de  l’importance
Et une tout autre valeur
Qu’une juteuse exubérance !!!

21 12 2010





le diable et son contraire

Le diable et son contraire !

Le diable et le bon dieu…
Deux larrons en foire
Deux chefs d’état judicieux
Entre le fromage et la poire…

En complément exemplaires
L’un prend ce que l’autre donne…
Complices de l’Eden et de l’enfer…
A la fois Atropos et Pomone !

Entre le mal accompli et le bien fondé
Jardiniers experts en exutoire
D’un système bien rodé
Pour victimes expiatoires !

Dualité séculaire
Et légendaire conflit
Au profit millénaire
Réglés comme une symphonie !

L’un épluche les ognons
L’autre pleure…
Parfait duo pour diapason
Et d’hypothétiques valeurs !

Et l’homme dans ce chaos
Avance la bride sur le cou…
Brebis rassemblées en troupeau
Marchant au licou…

Ne sachant plus
A quel saint se vouer
Dans sa salle des pas perdus
Où son latin s’est égaré…

Epouvantails pour oiseaux
Mais de mauvaise augure…
L’homme cet illustre roseau
N’y voit pas le nez sur sa figure !

Il me paraît de l’un comme de l’autre
Judicieux de n’être pas l’apôtre !
14 8 2016




vendredi 29 juillet 2016

jeudi 14 juillet 2016

A un cheveu près...

A un cheveu près…

A un cheveu près
On n’aurait rien su
Comme fait exprès
De ce coiffeur inconnu…

Les journaux ont vendu la mèche…
Disant perfidement
Par qui l’argent public pèche
Et on n’en est pas aux implants !

Serait-ce un complot…
La Hollande les tulipes…
Et un jeu de figaro
Avec des dés que l’on pipe…

Mais ce n’est pas rigolo
De voir après de rares cheveux
Courir des ciseaux
A un tarif pharamineux !

Abus budgétaire
Et prix prohibitif
Pour une orgie capillaire
Et un poème subversif !

Une pilule déguisée en pastille
Et un grand verre d’eau…
Le jour de la prise de la Bastille
Sont peut-être de trop…

Mais à couper en quatre
Les cheveux de la république
N’essuie pas les plâtres …
D’un pouvoir sans éthique…


14 07 2016

dimanche 10 juillet 2016

les ors de la république

Les ors de la république

Je les trouve bien palis
Les ors de la république…
Quelque peu ternis
Comme leur éthique…

Ils se sont écaillés
Rongés par le déclin…
Comme des écus rouillés
Dont on n’a plus besoin…

Un certain goût amer
A envahi le prestige
D’un pays qui a tant souffert
Dont on attendait des prodiges…

Trop de valeurs bradées
Qui n’en ont plus…
Trop d’honneurs soldés
Qui en sont dépourvus…

La patrie de Voltaire
S’illustre de la fleur de lys
Comme naguère…
Telle l’araignée qui tisse

Les effigies en forme d’icônes
Avec le fil d’un culte
Qui ficèle les hommes
Dans le doute et le tumulte…

Notre individualisme
Est leur meilleur complice…
Et notre confortable égoïsme
La mère de tous leurs vices !

10 07 2016







vendredi 1 juillet 2016

histoire de plumes


Histoire de plumes !

J’ai deux plumes distinctes,
L’une pour écrire des bêtises,
L’autre qui s’éreinte
A être bien mise !

Mais souvent il arrive
Qu’elles se mélangent…
D’où mes dérives
Qui parfois dérangent !

De cette confusion
Naissent certains textes !
Alibi sujet à caution…
Qui me sert de prétexte !

Mais quel bonheur
Tous ces mots !
Qui grincent et pleurent !
Ils ont bon dos !

Ou bien subtils
Juste ce qu’il faut,
Ou usés jusqu’au fil
Tels des oripeaux !

Mais leur trame
Peut être en charpie
Ils ne sont infâmes
Que par dépit….

Parfois mes plumes
Subliment les choses
Lorsqu’à leur bout s’allume,
Le temps d’une pose,

Un émerveillement,
Pour un éclat de rire,
Celui d’un enfant
Qu’une joie a fait sourire !

Mais aussi, vêtues de noir,
Elles se parent de sombre…
Tout dépend de l’histoire
Tapie dans l’ombre…

Mes plumes se veulent drôles
Mais ne le sont pas toujours !
Des idées un peu folles
Font grincer leur humour…

Mais si elles étaient différentes,
On se demanderait pourquoi !
Elles deviendraient encombrantes
En semant le désarroi !

Elles ont pour règles
De ne pas en avoir…
Colombes ou aigles
Leur ciel est un miroir !

Où elles volent à leur aise !
Obscurcissent ou illuminent
Au gré des joies ou malaises…
Mais ne sont que des plumes !

Virevoltant dans mon imaginaire
Et convenant à ma bohême !
Au risque de se vautrer par terre
A la fin de mes poèmes !!!

22 4 2009







jeudi 30 juin 2016

qui veut la fin...

Qui veut la fin… !

Je voudrais connaître
L’agent immobilier
Qui s’occupe de mon bien-être
Pour que me soit désigné

Mon coin pour rêver
Une douce parcelle
De jardin secret
N’importe laquelle !

Château ou chaumière
Coin de mauvaises herbes
Ou Eden sur terre
Avec mon nom en exergue !

Bergerie même sans bergère
Isolée comme un phare
Fera mon affaire
Je suis prêt à verser des arrhes !!!

Et faire flèche de tout bois
En récitant des prières
Sans la moindre foi
Pour un pied-à-terre !

Et même jouer du contre-ut
Au monsieur de l’immobilier
Je mettrai ma mini-jupe
Ce sera la flûte enchantée !

Après tout la musique…
Adoucissant les mœurs immobilières
Un rut plus que ludique !
Doit pouvoir lever une cuisse légère !!!

Ce poème s’adresse aux agences
Intéressées par mon sort…
Et mon indécence !
Une boite-à lettres contre mon corps !!!!

6 11 2008




mardi 21 juin 2016

GIROUETTES

Girouettes

Pauvres girouettes
Vous maudissez le vent
Qui vous fait tourner la tête
Pas toujours à bon escient…

Leurs mécanismes bien huilés
Sont pourtant aléatoires…
Qui rappellent les ailes brûlées
D’Icare à la funeste trajectoire…

Perchées sur leur clocher
Elles assistent impuissantes
Au déclin de destinées
Telles des étoiles filantes…

Ou bien grincent des louanges
A des destins privilégiés
Même issus de la fange
Promus au rang d’une apogée…

Il est des rouages
Qui miaulent à l’unisson
Orientés pour l’image
Vers les bonnes passions…

Mais le brave Eole
N’a que faire
De ses jeux de rôle
Volatils et éphémères…

La rouille aura raison
De toutes les girouettes…
Un même horizon
Les mêmes silhouettes…

Elles finissent en ferraille
Avec leurs querelles de clocher…
Encore qu’il ne faille
Pas sourire  de leur air penché !

21 6 2016








samedi 7 mai 2016

Suggestions

Suggestions !

Je rêve d’offrir mon corps
Au hasard à la science…
Quand j’arriverai au port
Après toutes mes errances !

Je demanderai au cardiologue
De prendre soin de mon cœur…
Après mon point d’orgue
Afin de préserver ses valeurs !

Pour mes vieux neurones
Je propose une implantation
Propice à des clones…
Mais sans fornication !

Quand à mon nombril d’occasion
On pourrait en faire cadeau
Sous forme de greffon…
A un eunuque opéré trop tôt !

 J’offrirai mon regard
Et mon âme d’enfant
A qui n’aura eu aucun égard
Pour autre chose que l’argent…

Je suggère que ma main
Qui a fait couler beaucoup d’eau…
N’ait pas écrit pour rien
Inspire un poète manchot !

Le reste de ma vieille carne
Sera confié au vent…
Tels d’anciens organes
Ayant servi de mon vivant !

Ainsi je dormirai tranquille
Ayant assuré ma pérennité…
Après ce testament utile
Qui fera rire ou pleurer !

07 05 2016