dimanche 30 septembre 2018

terre hostile


Terre hostile



Blanchis sous le harnais

Après trop de labours…

Comme un cheval de trait

Aux sabots devenus lourds…



C’est la vie des champs,

Le labeur de la terre

Et le poids des ans

Qui font la crinière…



La neige recouvre les cimes…

D’un blanc manteau…

Ce qui confère nulle estime

Et ne répond à nul écho…



Sillon après sillon

La campagne s’est creusée

Sans promettre la moisson

Qu’on espérerait réaliser…



Le cheval peine à poursuivre

Sa route de travail…

L’avenir reste à vivre

Vaille que vaille…



A l’horizon de demain

Il rêve de l’écurie…

Après un labeur serein

Et une vie bien remplie…



La terre est trop rude

Pour les vieilles charrues…

Le cheval élude

Ne voulant plus…



30 9 2018


jeudi 27 septembre 2018

Prélude en gris


Prélude en gris



Le bruit des torrents

Rejoint et se ligue

Avec celui du vent

Faisant vibrer la garrigue…



Un ciel de traine

Aux nuages effilochés

Comme un écheveau de laine

Aux fils écorchés…



Installe l’automne…

 Collines et vallons

Alors se transforment

En d’autres horizons…



Entre les restanques

Les bergeries de pierres grises

Ressemblent à des calanques

Ou à des chevaux de frise…



Le chant des transhumances

Fait vibrer les villages…

De cette terre de Provence

Aux mille visages…



Les moulins de Daudet

Tournent au vent

Qui courbe les blés…

Mistral est omni présent…



Dans le ciel qui vacille

Comme  une chorégraphie

Les nuages s’éparpillent

Leurs formes s’atrophient…



Ce prélude en gris

Ressemble à une fresque…

Une atypique symphonie

Au accents dantesques…

                                                                                       

Terre de Provence fière

Aux mille saisons…

En habits de lumière

Ou en haillons…



27 9 2018






















mercredi 26 septembre 2018

sens interdit?


Sens interdit… ?



Blanche de Castille

Aurait-elle eu en sa jeunesse

Un problème de pastille

Inavouable à confesse… ?



La géométrie érotique

Comprend des formes rondes…

Et des étoiles dites ludiques

A la cavité profonde…



Les voies de la spéléologie

Sont ainsi faites

Dont les hommes font l’apologie

Pour faire la fête !



Ne pas chercher l’éthique

Dans ces démarches…

Ce sont des mathématiques

Qui généralement fâchent… !



Comme le disent les singes

Qui aiment ainsi la femme

Tout est dans les méninges…

Tant pis pour les larmes !



Il est des récréations

Aux règles vicieuses…

Au service de communions

Tellement judicieuses !



Qu’importe les moralistes

Privés de ces privilèges !

Car les féministes

Sont des hivers sans neige !



L’amour à géométrie variable

Offre une riche palette

De plaisirs ineffables…

A multiples facettes !



La tête dans les étoiles

N’a pas plu à Blanche…

Et a fait gonfler la voile

Au détriment de son dimanche !!!



26 9 2018
















mardi 25 septembre 2018

A l'endroit ou àl'envers


A l’endroit ou à l’envers…



Depuis que Narcisse

A inventé le narcissisme

On se noie dans les abysses

De l’anticonformisme…



Epicurien de mare à canard

Cherchant une image complaisante

Parmi de pseudo nénuphars

A la flatterie bienveillante !



Mais héla le nombril

Est un faux miroir…

Un culte servile

Une sorte d’exutoire…



Le soleil des pauvres

Est le même que pour les nantis…

Aucun opprobre

Ne les cloue aux pilories…



La vie est paradoxale…

De naître dans un ruisseau…

N’est pas fatal…

Ni de finir au caniveau…



Le Diable achète une âme

A qui veut la vendre…

Ou que la vie désarme

Ne pouvant se défendre…



Il n’est de pire faiblesse

Que de se sentir vaincu…

Par manque de hardiesse

Et de n’avoir pas voulu…



De la vie, les quatre saisons,

Guettent derrière la porte…

Frimas et bourgeons

Neige et feuilles mortes…



La beauté n’est pas essentielle

Et n’est pas un bâton de marche…

La vraie vie donne des ailes

A de plus nobles démarches…



25 9 2018


























samedi 22 septembre 2018

l'intrus


L’intrus



Il était une fois

Un bel arbre des forêts

Majestueux comme un roi

Fier d’être altier…



Les hommes l’avaient planté

Il y avait fort longtemps

Qui dominait de sa futaie

Ses autres concurrents…



Un oiseau qui passait par ici

Las de son long voyage

Voulut y faire son nid

Et y poser son bagage…



La vie lui sembla douce

Dans cette forêt hospitalière…

Le gazouillis d’une source

Chantait d’une proche clairière …



Mais le Dieu de la forêt

Entra dans une colère folle

Et fit souffler un vent mauvais

Grâce à son complice Eole…



L’arbre trembla sur ses racines

Jusqu’à sa plus haute futaie…

Et le nid de brindilles fines

Chuta lourdement, éclaté…



Les arbres comme les hommes

N’aiment pas les étrangers…

Sauf bien sur leurs icônes

Qu’ils adulent le dos courbé…



L’oiseau disparut de la région

Loin de la branche confortable

Où il avait fait sa maison

Comme un hôte indésirable…



Il s’enfuit à tire d’ailes

Vers d’autres horizons…

La vie lui sembla frêle

Sans vraie raison…



22 09 2018













































22 9 2018






vendredi 21 septembre 2018

torrent ou rivière


Torrent ou rivière…



Les mots d’amour frivoles

Ne servent à rien

Quand au vent ils s’envolent

Dis avec dédain…



On se désaltère

A une source fraîche

Ou on traverse un désert

La gorge sèche …



L’amour est une alchimie

Qui résiste à l’analyse…

Ce qui aujourd’hui éblouit

Demain n’est plus de mise…



La vie est anarchiste

Rebelle ou soumise…

Dernier tour de piste

Avant de lâcher prise…



Des myriades d’étoiles

Scintillent au firmament

Quand l’amour gonfle la voile

Et que souffle le bon vent…



Mais Cupidon et Eole

Sont aléatoires…

L’amour est une idée folle

Trop souvent illusoire…



Pygmalion est à la merci

D’un mauvais coup de ciseau…

Et Galatée tombe du nid

Comme un triste oiseau…



L’amour est une gerbe de roses

Offerte par la vie …

Il faut y trouver l’osmose

Parmi épines et orties…



C’est en creusant son jardin

Qu’on peut trouver sa pépite…

Telle une lampe d’Aladin

Et un génie hypothétique…



21 9 2018












































jeudi 20 septembre 2018

une Pitchounette


La Pitchounette



Jolie comme une madone

Rieuse comme un arc en ciel

Avec ses yeux qui s’étonnent…

Doux comme un goût de miel…



Un moulin aux ailes d’amour

Des vagues sur une grève…

 Pour embellir les jours

Et les changer en rêves…



Le gazouillis d’une source

A l’aube d’un matin calme…

Sur un tapis de mousse

Avec pour rosée des larmes…



La pureté d’une jeune pousse

 Dans un parterre de roses

Une musique douce

Pour parfaire l’osmose…



Un rayon de soleil

Dans un ciel de traine…

Un tendre réveil

Fait de douceur sereine…



Un joyeux papillon

Pour fleurs sans épines…

Une princesse telle Cendrillon

Qui virevolte et butine…



Le nectar de la vie

                                                                     Et d’un conte de fée…

Où tout éblouit

Une Alice émerveillée !



Une Pitchounette

Sous un ciel de Provence…

Dont le cœur en fête

A donné un sens à notre existence…



20 9 2018