mardi 31 mars 2020

les jours d'après


Les jours d’après



Le silence se taira

Comme les consciences

Et la vie reprendra

Le cours de l’existence…



La douleur n’est pas de l’altruisme

Et n’a pas de mémoire…

Mais c’est l’individualisme

Qui écrit l’histoire…



La révolte qui gronde

Après sa cause personnelle

N’a pas de valeur profonde

En ne pleurant que sur elle…



L’homme n’a pas de sagesse

Et l’amnésie le conforte…

L’égoïsme ne vaut pas une messe…

Qui attend derrière sa porte…



Sa raison oscille

Entre des gestes admirables

Et vacille

Avec d’autres méprisables…



Il est bon apôtre

Des douleurs étrangères

Qui arrivent aux autres

Qu’il juge passagères…



Une vie est courte

Qui ne s’éternise pas…

Et s’il y a une clé de voute

Qui mérite quelque émoi…



C’est un regard circulaire

Sur les choses autour de nous

Afin que celles qui sont éphémères

Donnent un sens à un tout…



31 3 2020


















































mercredi 25 mars 2020

ALCHIMIEAlchimie… Un jour se sont croisés Un ovule et un têtard… D’un peu trop près Mais il est trop tard ! Votre serviteur est né… D’une drôle de source… Qui aurait pu à jamais Être juste cotée…en bourse ! Si les trompes de Fallope Avaient réfléchi Avant de commettre la faute Et si la courbe avait fléchi… Je serais resté un énergumène Anonymement célèbre Et mes poèmes N’auraient pas quitté les ténèbres ! Erreur judicieuse de mon géniteur Ou pulsion coupable… Mon illustre créateur M’a invité à la table ! D’où cette histoire d’humour Que je dois avec dépit A l’auteur de mes jours Responsable de cette alchimie ! S’il n’avait pas soulevé le couvercle De la marmite maternelle… J’eusse été inconnu du siècle Qui m’a donné ces ailes… Celles qui me font survoler Verbes et rimes Pour vous désespérer… Où partager ce qui m’anime ! Cette histoire est une clownerie Qui se veut drôle… En ces jours d’inertie L’idée n’était pas si folle ! 25 3 2020


Alchimie…



Un jour se sont croisés

Un ovule et un têtard…

D’un peu trop près

Mais il est trop tard !



Votre serviteur est né…

D’une drôle de source…

Qui aurait pu à jamais

Être juste cotée…en bourse !



Si les trompes de Fallope

Avaient réfléchi

Avant de commettre la faute

Et si la courbe avait fléchi…



Je serais resté un énergumène

Anonymement célèbre

Et mes poèmes

N’auraient pas quitté les ténèbres !



Erreur judicieuse de mon géniteur

Ou pulsion coupable…

Mon illustre créateur

M’a invité à la table !



D’où cette histoire d’humour

Que je dois avec dépit

A l’auteur de mes jours

Responsable de cette alchimie !



S’il n’avait pas soulevé le couvercle

De la marmite maternelle…

J’eusse été inconnu du siècle

Qui m’a donné ces ailes…



Celles qui me font survoler

Verbes et rimes

Pour vous désespérer…

Où partager ce qui m’anime !



Cette histoire est une clownerie

Qui se veut drôle…

En ces jours d’inertie

L’idée n’était pas si folle !



25 3 2020
























samedi 21 mars 2020

quelques mots épars


Quelques mots épars



Je veux être empaillé

Pour faire peur aux oiseaux

Dans mon jardin secret

Au milieu de mes mots…



Je veillerai sur mes verbes

Parmi mes roses

Et mes mauvaises herbes

En prenant la pose…



Je soignerai mes pissenlits

Sous lesquels mes contemporains

Et quelques ennemis

Feront des festins…



En me suçant par les racines

Tout en me maudissant encore

D’être des fleurs que l’on butine

Comme des plantes carnivores…



Après une vie d’écriture

De bons et mauvais poèmes

J’en aurais fini de sur ma figure

Du nez rouge de clown bohême…



On dit qu’une âme d’enfant

Est une terre vierge…

Un bourgeon de printemps…

Une première neige…



Et qu’à travers ses souvenirs

On revient sur ses pas…

Sans doute pour ne pas vieillir

Trop vite en tout cas…



Mon jardin secret a pour horizon

Les Fleurs du Mal de Baudelaire

Et les vers de François Villon

En guise de primevères…



L’aurais-je mal ensemencé

Au fil de mes lignes…

Alors que je n’ai pas commencé

Mon chant du cygne… ?



21 3 2020
























mercredi 11 mars 2020

du berger à la bergère


Du berger à la bergère



Pour toi ce bouquet de mots

Ecrits sans emphase

A mettre dans de l’eau

Ou dans un vase…



Je les ai cueillis

Dans mon jardin

Avec une amitié infinie

Et avec le plus grand soin…



Ces mots mis en gerbe

Sont des roses sans épines,

Parmi mes verbes,

Même la plus infime…



Tu vois, devenir adulte

Est au-dessus de mes moyens…

Inutile que je lutte

Je n’arriverai à rien !



Je préfère rester poète

Dans mon histoire d’humour

Et te conter fleurette

Comme un troubadour !



Mais tu te contenteras

Plutôt qu’une guitare

D’un harmonica

Aux arpèges épars !



Musicien aux cheveux blancs

Et jardinier aux mille fleurs

Je chanterai le printemps

                                                                       Et douces seront tes heures…



J’aurai pu t’écrire une épitre

Comme un évêque

Et faire le pitre

Que je suis presque…



Je préfère te dire que notre amitié

Est un chant d’oiseau à la campagne,

Au gazouillis enchanté

Et ton cœur un mât de cocagne…



11 3 2020













































Du berger à la bergère



Pour toi ce bouquet de mots

Ecrits sans embase

A mettre dans de l’eau

Ou dans un vase…



Je les ai cueillis

Dans mon jardin

Avec une amitié infinie

Et avec le plus grand soin…



Ces mots mis en gerbe

Sont des roses sans épines,

Parmi mes verbes,

Même la plus infime…



Tu vois, devenir adulte

Est au-dessus de mes moyens…

Inutile que je lutte

Je n’arriverai à rien !



Je préfère rester poète

Dans mon histoire d’humour

Et te conter fleurette

Comme un troubadour !



Mais tu te contenteras

Plutôt qu’une guitare

D’un harmonica

Aux arpèges épars !



Musicien aux cheveux blancs

Et jardinier aux mille fleurs

Je chanterai le printemps

                                                                       Et douces seront tes heures…



J’aurai pu t’écrire une épitre

Comme un évêque

Et faire le pitre

Que je suis presque…



Je préfère te dire que notre amitié

Est un chant d’oiseau à la campagne,

Au gazouillis enchanté

Et ton cœur un mât de cocagne…



11 3 2020












































lundi 2 mars 2020

LA FOSSE COMMUNE


LA FOSSE COMMUNE





La vie n’est qu’un réverbère

Qui s’éteint un jour…

Et que finissent en terre

Toutes les amours…



Que l’on soit noir ou blanc

De riche ou pauvre naissance…

Nous finissons tous dedans

Quelques soient nos différences…



Promis au Panthéon

Ou sous la Coupole…

Notre dernière maison

Sera de terre molle…



Rien ne sert de courir

On mourra à point

Les va nu-pieds sans avenir

Comme les chatelains !



La vie douce ou revêche

Est un lampadaire…

On étouffe la mèche

Du noble ou pauvre erre…



Nous sommes Co locataires

Dans cette vallée de larmes

Où tout est éphémère

Et nous serons sans arme



Quand on soufflera la bougie

Et qu’Ariane ne sera plus

Dans le labyrinthe de la vie

Une fois coupé le fil ténu…



D’un long manteau de nuit

Nous nous habillerons …

Et vers l’oubli

Nous dirigerons…



La morale de ce poème

C’est que l’orgueil et la vanité

Au stade post mortem

Ne remplaceront pas l’humilité…

2 3 2020