Quelques mots épars
Je veux être empaillé
Pour faire peur aux oiseaux
Dans mon jardin secret
Au milieu de mes mots…
Je veillerai sur mes verbes
Parmi mes roses
Et mes mauvaises herbes
En prenant la pose…
Je soignerai mes pissenlits
Sous lesquels mes contemporains
Et quelques ennemis
Feront des festins…
En me suçant par les racines
Tout en me maudissant encore
D’être des fleurs que l’on butine
Comme des plantes carnivores…
Après une vie d’écriture
De bons et mauvais poèmes
J’en aurais fini de sur ma figure
Du nez rouge de clown bohême…
On dit qu’une âme d’enfant
Est une terre vierge…
Un bourgeon de printemps…
Une première neige…
Et qu’à travers ses souvenirs
On revient sur ses pas…
Sans doute pour ne pas vieillir
Trop vite en tout cas…
Mon jardin secret a pour horizon
Les Fleurs du Mal de Baudelaire
Et les vers de François Villon
En guise de primevères…
L’aurais-je mal ensemencé
Au fil de mes lignes…
Alors que je n’ai pas commencé
Mon chant du cygne… ?
21 3 2020
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