jeudi 28 avril 2016

l'entonnoir

L’entonnoir

Regarder la vie
A travers un entonnoir
C’est apercevoir sans ennui
Seulement ce qu’on veut voir !

Par le grand trou
Une vue partielle
De la partie d’un tout…
Par ordre préférentiel !

Par le petit orifice
Pour choisir son horizon…
Mais accepter ses artifices
Selon ses dispositions !

Ce qui pourrait résoudre
Les problèmes des deux sexes…
Dont aucun n’a inventé la poudre…
Et que l’autre rend perplexe !

Une merveille cet entonnoir…
Qui offre à  chacun à sa place…
Un peu comme un miroir
Laissant choisir sa  face !

Il offre une vision magique
D’un horizon artificiel…
Ou une vue panoramique
D’un monde providentiel !

Une vision périphérique
Par le petit trou…
Ou bien égoïste…
Juste le moyeu de la roue !

A travers un entonnoir
Toute la vision de la vie…
Le choix d’un savoir
Et de sa philosophie !
Pour ma part…
Je trouve que sur ma tête
L’entonnoir me pare
D’un air de fête !  29 4 2016















lundi 4 avril 2016

flèches royales

Flèches royales

Que de vaillance
Chez les archets du roi
Qui selon leur obédience
Ont fait le choix

D’obéir aveuglément
Aux caprices de la royauté
Et ce faisant nonobstant
Les égards de la vérité !

Que de hardiesse
Et de couardise
Pour frapper avec traitresse
Les cerfs à leur guise !

Contraignant la roture
A payer la dîme
Aux nobles de bonne nature
Qu’importe la famine !

Jouvencelles et jouvenceaux
Méfiez-vous de ces seigneurs…
Gueux manants et marauds…
Ils ne sont que des saigneurs !

Du haut de leurs remparts
Derrière leurs châteaux forts
Leurs écus brillent comme des phares…
Acquis en vous passant sur le corps !

Ces chevaliers sans peur ni reproches
Ont bravé les âges
Pour continuer à faire les poches
Comme un épouillage !

Ces flèches royales
Sont empreintes de curare…
Pour l’anesthésie locale…
Tel le rêve d’Icare…

04 04 2016












dimanche 3 avril 2016

l'arbre de vie

L’arbre de la vie

Sur l’arbre de la vie
Et la plus haute branche
Un jour se posa un nid
Voyant là une chance…

L’arbre était solide
Tout en force…
Dans cette forêt aride
Aux fragiles écorces…

Il devint sa maison
A l’abri de tous les dangers…
Avec la promesse d’un bel horizon…
Il s’y installa le cœur léger…

Battu par les vents,
Cinglé par les pluies
Bravant tous les tourments…
Douillettement blotti…

Après bien des saisons
D’une attente vaine…
Bien vide lui sembla sa maison
Sur son arbre de peine…

Il le quitta pour un voyage
A travers la forêt
Pour poser ailleurs son bagage
Sur une autre futaie…

Il partit pour une errance
Qui ne porta pas ses fruits…
Aléatoire et sans constance…
Loin de son arbre il s’enfuit…


L’arbre fut triste
D’avoir perdu son ami…
Et ne voulut  plus le mérite
D’accueillir un nouveau nid…

03 04 2016








vendredi 1 avril 2016

heureux qui comme Ulysse

Heureux qui comme Ulysse

Dans ce drôle de labyrinthe
Qu’est la connaissance humaine
L’homme cherche une empreinte
A la découverte de lui-même…

En quête d’absolu
Il parcourt son dédale
Piétinant dans l’inconnu
Entre le bien et le mal…

Heureux qui comme Ulysse
Tel un enfant prodige
Cherchaient des prémisses…
Au sein de ses litiges…

Puisant dans ses souvenirs
Les raisons de son présent
Entre passé et avenir
Qui sont la marche du temps…

Se libérant des secrets
Qui faisaient un hologramme
Du feu sacré
Des méandres de l’âme…

C’est grâce aux cicatrices
Et aux coups reçus
Après qu’ils nous meurtrissent
Que se forge un vécu…

Nous sommes le produit
De nous-mêmes…
A chacun son puits
Et sa vérité suprême…

A chacun son Ulysse
Et son goût du voyage…
Au fond des abysses
De son personnage…

01 04 2016