dimanche 17 janvier 2016

grandeur et petitesse

Grandeur et petitesse

Que de chevaliers blancs
A géométrie variable
Experts en dépolluants
Et irréprochablement fiables…

Qui sont partout et pullulent
Sur les écrans et les ondes
Prêts à laver les pustules
De notre pauvre monde !

Pardon à leurs biographes
Qui écriront leur histoire
Et leur épitaphe
Avec des trous de mémoire !

Drôles de fées du logis
Qui balaient la poussière
En soulevant le tapis…
Comme l’ombre et la lumière !

Leurs serpillères
S’agitent dans le vent…
Lavant  les girouettes
Avec le bon solvant !

Du haut de ma vie cabossée
Et de mon âge de pierre…
Je souris à leur excès
De fatuité éphémère…

Brandissant l’épée
L’écu en avant
Comme le jugement dernier
Et les saints sacrements !

Alias balais et plumeaux
A l’assaut de la maison…
Pelles et râteaux
Pour jardin d’illusion !
Le tout aussi fiable
Qu’un château de cartes…
J’aurais pu dire de sable…
Tant que les enfants s’éclatent !  17 12 2016
















mardi 12 janvier 2016

l'âge ingrat

L’âge ingrat

Pourquoi est-il besoin de vieillir
Pour apprendre à ses dépends
Et trop tard le découvrir
Qu’en inversant la marche du temps

On ne pourrait plus être mort
Après être né…
Ce qui donnerait tort
A un ordre étalonné !

On se rend compte
Qu’à l’âge de la jeunesse
On peut vivre des contes
Et aimer jusqu’à l’ivresse !

Mais l’âge est à la réflexion
Ce que le sucre est au diabète…
Une sorte de poison
Qui n’empêche pas d’être bête !

Le sablier devrait être à double sens
A la manière des miroirs…
D’un côté une source d’expérience…
De l’autre une ouverture sur le savoir !

Si la jeunesse savait
La vieillesse pourrait peut-être…
L’élève alors dépasserait
Ceux qui l’ont fait naître !

A l’échelle d’un papy facétieux
Doublé d’un adolescent…
Un clown malicieux
Reste un éternel enfant !

Les choses n’ont que l’importance
Qu’on leur accorde…
Et une cure de jouvence
Ne refait pas sauter à la corde !

12 12 2016







lundi 11 janvier 2016

pauvres diables

Pauvre Diable !

En un siècle d’incrédulité
Il est toujours à la mode !
Et combien d’actualité…
Tant il est commode !

On le tire par la queue…
On lui vend son âme !
Certains sont même bleus
C’est l’histoire qui le clame !

On court au diable
Et on va au diable vau vert !
On envoie aussi au diable
Les faux amis au goût amer !

Les avocats sont endiablés
Pour les causes perdues…
Avec la mauvaise foi sermonnée
Qui fabriquent les vaincus !

Il est tout et son contraire
Avec cet hypothétique Dieu
Qui étant son adversaire
Est son complice malicieux !

Mais les fameux diables
Sont mythologiques
Et font partie de la fable
Illustrée par des récits bibliques !

On est celui en personne
Quand on est vil et retors…
Dépositaire en somme
De tous les torts !

Ça n’a pas dû être une sinécure
De traduire cet imaginaire…
En diverses caricatures
Et en langage populaire !

19 12 2015







dommage!

Dommage !!!

Merci pour vos vœux…
Je n’en avais pas besoin !
La perfection d’un demi-dieu
Et le faste d’un souverain

Suffisant à mon égo
Plus serait de la gourmandise !
Jeune riche et beau
Je suis tout à mon aise !

Sur l’eau des bateaux
En banque une fortune…
En Espagne des châteaux…
De quoi décrocher la lune !

Quelques biens à la campagne…
Un harem de voitures…
Un autre pour mon pagne
Agrémentent ma modeste nature !

Mais avec horreur je réalise
Que ce poème est un formulaire…
Et qu’une erreur pollue mon analyse
En lui donnant un goût amer…

Cette simple phrase disgracieuse…
Rayer les mentions inutiles…
Supprimant de mes rimes facétieuses
Les mots que j’avais trouvés serviles…

Ma brillance était à ma taille
Et me convenait…
Dommage qu’il me faille
Toutes les rayer !

J’ai failli croire
Que je m’appelais Narcisse…
Et que l’envers du miroir
N’était pas factice !

01 01 2016