dimanche 28 août 2022

le poids des mots

 

Le poids des mots

 

Le poids des mots

Peut être lourd

Comme un fardeau

Et écraser l’amour…

 

Légers comme une rose

Ou pesants comme une enclume

L’esprit et le cœur disposent

De celui d’une plume…

 

Les mots de la haine

Après ceux de l’amour

Sont presque les mêmes

Qui tiennent lieu de discours…

 

On brûle ce qu’on a adoré

Souvent par frustration

En foulant aux pieds

Une ancienne passion…

 

Dans le dictionnaire du bonheur

Les mots sont des nuances…

Beaucoup sont des leurres

Qui se donnent une contenance…

 

Le poids des mots

S’appuie sur la vie

Faisant courber le dos

Ou sauver de l’oubli…

 

Au vent tournent les girouettes

Et les passions vont et viennent

Faisant tourner les têtes

Comme de lancinantes rengaines…

 

Une corde ne se coupe pas

Tant qu’on peut défaire les nœuds…

Il n’y a pas vraiment ici-bas

D’épreuves à ne pas vivre à deux…

 

28 8 2022

 

 

 

 

 

 

 

 

 

lundi 22 août 2022

yeux ailleurs

 

Les yeux ailleurs

 

Le monde se meurt

L’ouverture d’esprit rétrécit…

Les gens se leurrent

Trompés par l’amnésie…

 

Nous sommes locataires

D’une même planète

Et nous croyons propriétaires

Comme le vent de la girouette…

 

La vie est un oiseau sauvage

Qu’il faut apprivoiser…

Un oiseau de passage

Sur une branche, posé…

La fracture sociale s’élargit

Autour de nous

Contrairement à celle de l’esprit

Qui servait de garde-fou…

 

Les anciens sont des fossiles

Qui n’ont plus rien à dire

Qu’on juge séniles

Avec leurs pauvres sourires…

 

Ils sont ces mauvais prophètes

Qui prédisaient l’avenir…

Même pas des poètes

Ecrivant comme une satire

 

Leur littéraire inquiétude

De nos lendemains…

Sachant que la solitude

N’étreint plus rien…

 

Faire un nid

Sur une mauvaise branche

Est la source tarie

Qui jamais n’étanche…

 

22 8 2022

 

 

 

 

 

 

 

 

mercredi 10 août 2022

un balcon sur la vie

 

Un balcon sur la vie

 

L’école de la rue

Un balcon sur la vie

Beaucoup de pas perdus

Et des regards éblouis…

 

Une sorte de tribune

Pour hurler vers le ciel

Et aboyer à la lune

Des mots au goût de fiel…

 

Un étrange exutoire

Une manière de vivre…

De raconter son histoire

Et d’écrire son livre…

 

La rue n’est pas un caniveau

Pour laissés pour compte

Mais une sorte de berceau

Où la nuit n’est pas un conte…

 

Pour chemins caillouteux

Avec creux et bosses…

On peut y être valeureux

Sans fée Carabosse…

 

Il est des états de grâce

Qui servent de creuset

Pour se faire une place

Dans les chemins écartés…

 

On ne guérit jamais

De son enfance

A dit un poète aimé

Ni de ses souffrances…

 

Derrière nous s’étale au loin

La route qui serpente

Vers des lendemains

Laissés dans la tourmente…

 

Mais la vie a ses règles

Ses rites et ses méandres…

Pain blanc ou de seigle

On peut tout en attendre…

 

10 8 2022