lundi 9 novembre 2020

Langue de bois

 La langue de bois


De temps en temps

On a la langue de bois…

Pas assez souvent

Et vermoulue parfois…

La langue de bois


Le temps passe son temps

A toujours s’enfuir…

Les mots font semblant

De se faire reluire…


Le silence a des vertus

Que la prolixité ignore…

Le savoir est un livre lu

Humble et sans gloire…


Est-ce un blasphème

D’écrire que la liberté

Est un beau poème

Empreint de vérité…


Qu’il faille taire

Comme un art difficile…

Les manuels scolaires

Me semblent serviles…


Dans ce tumulte

Qui est le notre

Et qui occulte

D’être un bon apôtre


Il faut garder sa place

Face aux coups du sort

En gardant devant la glace

L’image de qui n’a pas tort…


8 11 2020









mercredi 23 septembre 2020

prélude en gris

Prélude en gris

 

La rose des vents

Fait tourner les saisons

Et chaque recommencement

Est une sorte d’éclosion…

 

Aujourd’hui c’est l’automne

 Avec ses teintes fauves

Les arbres changent de forme

S’entrelacent et se lovent…

 

 Vers le sol les feuilles mortes,

Planent et virevoltent

Doucement en cohortes

Au gré du vent qui les porte…

 

La lumière s’atténue

Et dessine des ombres

Filtrées par les arbres nus

Habillés de sombre…

 

Une brume légère

Dessine un halo

Déguisant les fougères

De reflets palots…

 

A l’horizon les silhouettes,

Croquis d’un peintre fou,

Ressemblent à des girouettes

Nimbées de flou…

 

L’automne est arrivé

Avec son cortège

De paysages irisés

Et son vent en arpèges…

 

Gris et pourpre s’invitent

Au prélude de septembre

L’été finit son dernier tour de piste

Et lentement se démembre…

 

Les quatre saisons

Rythment le temps

Jouant à l’unisson

Leur somptueuse partition.

 

23 9 2020

 

 

 

 

samedi 15 août 2020

ETAT DES LIEUX

ETAT DES LIEUX

 

Quand le berger déclame

Les moutons bêlent à la lune…

Additionnant les voies de l’âme

Pour n’en faire qu’une…

 

On pleure et on déplore

On critique en se taisant…

On a peur d’avoir tort

A voix basse en conspirant…

 

A coup d’épée dans l’eau

A coup de portes ouvertes

Enfoncées en tournant le dos

En se contentant de ce qui reste…

 

Que de courage et d’opiniâtreté

Dans cette aberrante démarche

Cette quête à l’inutilité

Au lieu de se retrousser les manches !

 

Guignol n’est pas mort

Et a de beaux jours devant lui

Face à l’ennemi retors

Qui lui dort bien la nuit !

 

La peur et l’insécurité

Sont les armes de l’arbitraire

Et servent de pseudo vérité

Pour obliger à de taire…

 

Mais le silence est coupable

De ne rien dire ni faire…

Autour de la table

Les ventres creux sont majoritaires !

 

L’ennemi doit avoir raison

De battre ainsi la campagne…

Il y a des résignations

Qui sont des mâts de cocagne !

 

15 8 2020

 

 

 

 

 

 

dimanche 9 août 2020

Poème névrotique

 

 

 

Poème névrotique

 

J’ai besoin d’un exorciste

N’étant pas seul dans ma tête

Pour qu’il en extirpe

A l’aide d’amulettes

 

Ceux qui y sont de trop

Et perturbent ma plume…

De la Méduse le Radeau

A assez fait la une !

 

Pas le culte Vaudou

Car je suis douillet

Les piqures me rendent fou

Et seraient sans effet !

 

On a essayé la lobotomie

Dans l’espoir d’un résultat

Mais ma mystérieuse pathologie

Semble être un cas !

 

Les psychiatres perdent leur latin

Avec leurs illusions

Car mon esprit malin

Fait fondre leur motivation !

 

Seule la métaphysique

Explique le phénomène

Quelque part névrotique

Qui dicte mes poèmes

 

Et génère mes délires

Mais si je vous inquiète

En vous faisant rire

J’ai quand même une requête…

 

Celle de finir à la Coupole

En épée et habit vert

Pour partager mes rimes folles

En prose ou en vers !

 

Avec ces jeunes gens

Et leur dictionnaire …

J’ai assez d’entregent

Pour dérider leurs paupières !

 

9 8 2020

 

 

 

 

mercredi 5 août 2020

la rue pour école

La rue pour école

 

A l’école de la rue

Dans la nature humaine

Lesdites de petite vertu

Sont forcément reines !

 

Pourtant de la marge

Loin des bienpensants

Combien de beaux bagages

Ont donné autant de talents !

 

Combien d’autodidactes

Sont sortis de la foule

Avec comme impact

De sortir du moule…

 

Ils n’étaient pas des prodiges

Coiffés d’une auréole…

Ils ne visaient nul prestige

Surtout pas la Coupole !

 

Des mécréants, des blasphèmes,

Allergiques à la discipline

Ont même écrit des poèmes

Sans puiser dans leurs racines…

 

Combien de mal aimés, de transfuges,

D’apatrides et de déserteurs

Y ont trouvé refuge

Leur itinéraire de cœur…

 

La cuillère en argent

Et la cuisse de Jupiter

Sont anoblissants

Hors des voies roturières…

 

Mais l’école buissonnière

Favorise les chemins écartés

Et forge les caractères

En dictant ses propres vérités…

 

Dans un puits sans fond…

Et sur les bancs de l’école

Voire d’un basfond

Peut jaillir une auréole…

 

5 8 2020

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La rue pour école

 

A l’école de la rue

Dans la nature humaine

Lesdites de petite vertu

Sont forcément reines !

 

Pourtant de la marge

Loin des bienpensants

Combien de beaux bagages

Ont donné autant de talents !

 

Combien d’autodidactes

Sont sortis de la foule

Avec comme impact

De sortir du moule…

 

Ils n’étaient pas des prodiges

Coiffés d’une auréole…

Ils ne visaient nul prestige

Surtout pas la Coupole !

 

Des mécréants, des blasphèmes,

Allergiques à la discipline

Ont même écrit des poèmes

Sans puiser dans leurs racines…

 

Combien de mal aimés, de transfuges,

D’apatrides et de déserteurs

Y ont trouvé refuge

Leur itinéraire de cœur…

 

La cuillère en argent

Et la cuisse de Jupiter

Sont anoblissants

Hors des voies roturières…

 

Mais l’école buissonnière

Favorise les chemins écartés

Et forge les caractères

En dictant ses propres vérités…

 

Dans un puits sans fond…

Et sur les bancs de l’école

Voire d’un basfond

Peut jaillir une auréole…

 

5 8 2020

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

mardi 4 août 2020

LOIN DES YEUX

Loin des yeux…

 

Il était une fois

Un cœur et des yeux

Qui vivaient comme des rois

Tels des amis heureux…

 

Un jour le cœur dit aux yeux

Je voudrais faire l’expérience

De nouveaux ciels bleus

D’une autre romance…

 

Il prit alors la route

Vers l’aventure

Où jamais on ne redoute

Les pièges de la nature…

 

Ainsi le cœur quitta le regard

Et sa mémoire s’estompa…

Après quelques regrets épars

Le souvenir s’éparpilla…

 

Jusqu’à n’être plus rien

Fortifié dans son rôle

Que hier ne vaut pas demain

Même au prix d’une épaule…

 

L’oubli termina la route

Et une amnésie salutaire

Leva le dernier doute

Sur la valeur de l’éphémère…

 

Loin des yeux un simple cœur

Se demande toujours

Pourquoi tant de leurres

Dénaturent l’amour…

 

Par quelle alchimie

La mémoire adore et brûle…

Changeant les roses en orties…

Ce qui n’avance pas recule…

 

4 8 2020

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

              

 

 

Loin des yeux…

 

Il était une fois

Un cœur et des yeux

Qui vivaient comme des rois

Tels des amis heureux…

 

Un jour le cœur dit aux yeux

Je voudrais faire l’expérience

Dee nouveaux ciels bleus

D’une autre romance…

 

Il prit alors la route

Vers l’aventure

Où jamais ou ne redoute

Les pièges de la nature…

 

Ainsi le cœur quitta le regard

Et sa mémoire s’estompa…

Après quelques regrets épars

Le souvenir s’éparpilla…

 

Jusqu’à n’être plus rien

Fortifié dans son rôle

Que hier ne vaut pas demain

Même au prix d’une épaule…

 

L’oubli termina la route

Et une amnésie salutaire

Leva le dernier doute

Sur la valeur de l’éphémère…

 

Loin des yeux un simple cœur

Se demande toujours

Pourquoi tant de leurres

Dénaturent l’amour…

 

Par quelle alchimie

La mémoire adore et brûle…

Changeant les roses en orties…

Ce qui n’avance pas recule…

 

4 8 2020

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

              

 

 

dimanche 2 août 2020

Le vilain petit canard

Le vilain petit canard

 

Il faisait tache dans l’eau claire

Et n’avait pas la bonne couleur…

Le diable niché dans son repaire

Le trouva de bonne heure…

 

Il était hélas tout noir

Ce vilain petit canard…

Du mauvais côté du miroir

Et pas dans la bonne mare …

 

Ses géniteurs avaient fauté

Et il était sinon responsable

Du moins en vérité

Largement coupable…

 

Il était de trop

Parmi ses congénères

Sur un même plan d’eau…

Les hommes sont sectaires…

 

A coup de bec et de plumes

Il dut subir le dédain

Et la mauvaise fortune

De ses contemporains…

 

La couleur claire

Était la seule valide

Dans cet étang de misère

Où il flottait le cœur vide …

 

Il comprit et cessa de nager

La noyade le délivra …

Il se dit d’un ton léger

Qu’on ne le méritait pas…

 

Et le vilain petit canard

Ecrivit une histoire…

Celle de cette mare

De Narcisse et son miroir…

 

2 08 2020

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

dimanche 19 juillet 2020

DES MOTS


Des mots



Les mots ne sont pas les mêmes

Pour tout le monde

Selon à qui ils appartiennent

Et leur réflexion profonde…



Mots farouches

Dépourvus de miel

Qui blessent la bouche

Faisant mal aux oreilles…



Mots dépourvus de sens

Vides et creux

Et ceux de la souffrance

Qui mouillent les yeux…



Les mots authentiques

Et ceux qui mentent

Les mots pathétiques

Qui tourmentent…



Les mots qui embellissent

La noirceur de la vie

Ceux qui épanouissent

Comme un jardin fleuri…



Molière, ce peintre des mots

A choisi l’âme

Et a fait de son pinceau

La pire et la meilleure des armes…



Celle dont les hommes

Se servent

Pour s’inventer des fantômes

Et des couleuvres…



Mais au milieu des mots

Il y a le diable

Le pire des maux

Guettant des vocables



Le moindre piège

La moindre erreur…

Le langage a ses sortilèges

Et ses leurres…



19 7 2020








dimanche 12 juillet 2020

les roseaux sauvages


Les roseaux sauvages



Ces êtres étranges

Venus d’ailleurs…

A plusieurs visages

Dont celui du bonheur…



Les méchants ne sont pas eux

Ce sont surtout les autres…

Et principalement les vertueux

Se prenant pour monsieur propre…



Ce n’est pas faire l’apologie

Que de les aimer…

Sans les condamner aux pilories

Pour trier le bon grain de l’ivraie…



L’ouverture d’esprit

N’est pas une fracture du crâne

A dit quelqu’un de réfléchi

Juste un reflet de l’âme…



Que font-ils de si grave

Qui les rend coupables…

Quand invités d’un ton suave

Ils doivent quitter la table



De cette vie unique

Reçue à un seul exemplaire

Qui contre toute éthique

Est la proie de décisionnaires…



Les roseaux sauvages

Poussent en eau trouble…

Car la vie ne leur ménage

Que des maux qui comptent double…



Que les bien-pensants

Balaient devant leur porte…

Pour savoir si en passant

Aucun diable ne les emporte…



Dans le jardin de Fleurs Du Mal

Où  poussent et s’épanouissent

Au bon gré de leur morale

Les âmes et cœurs qui frémissent…

12 7 2020













































 


dimanche 28 juin 2020

Un brouillon


Un brouillon



Une vie comme un brouillon

Un exercice de style…

Les bonnes conjugaisons

La bonne aiguille le bon fil…



Une œuvre non littéraire

Avec des fautes d’orthographe…

Un tissu lisse et vulgaire

Ou une somptueuse étoffe…



Un parcours avec fautes

Semés des pierres du doute…

Des à pic et des cotes

Pour ériger sa clé de voute…



Un champ lexical

Tout et son contraire…

Une sorte de fanal

Qui sécurise une terre…



Une envolée vers les cimes

Ou un rase mottes…

Un jeu de rimes

Pour la belle Calliope…



Un livre qu’on devait lire

Ou simplement parcourir

Avant même de l’écrire

De pleurer ou d’en rire…



A force de faire semblant

On finit dans la vérité…

Celle qu’on ressent

A force de l’imiter…



Mais parmi les ratures

D’une vie au brouillon

Il reste la bonne écriture

De ses vraies émotions…



On vit au brouillon

Avant de savoir sur le tard

Quel eût été le bon ton

Et le juste regard…



28 6 2020






























samedi 27 juin 2020

les maîtres du néant


Les maîtres du néant



Les grands organisateurs

Du foutoir général

Se servent de leurres

Pour rendre le monde bancal !



Ils aboient à la lune

Et hurlent avec les loups

A cette cacophonie opportune

Nous devons de marcher au licou !



En traversant dans les clous

Nous apportons à l’édifice

D’un monde devenu fou

Notre pierre faite d’artifices…



Nous donnons notre obole

A ces parangons de vertu

Qui se parent d’une auréole

Comme d’une planche de salut…



Nous sommes devenus

Des humanoïdes

Servant des parvenus

A tête pleine et cœur vide…



Seule la nature se révolte

Et revendique ses droits

Ce serait bien d’arrêter la faute

De tout ignorer de ses lois…



Nous sommes locataires

Et n’avons rien acheté…

Notre pauvre terre

A déjà une identité …



La vie de demain

Ne sera plus celle de hier

Où le sens de l’humain

Avait des heures claires…



L’ombre ne cesse de s’étendre

Sur notre pauvre planète

Sauf si finissent par s’entendre

En tournant du bon côté la tête



Les grands esprits féconds

Capables de renouveau…

Mais Achille avait un talon

Dont l’histoire fait écho…



L’homme cet insecte futile

Et au destin aléatoire

Est un colosse aux pieds d’argile

Qui censure sa mémoire…



27 6 2020




























mardi 16 juin 2020

CONTRASTES


Contrastes

Blanc ou noir

Colombe ou corbeau…

Deux cotés du miroir

Deux poids deux fardeaux…



Deux couleurs deux choix

Entre les deux l’erreur

De porter chacun une croix

Dépourvue de valeur…



Pain noir pain blanc

Toujours deux couleurs…

Les mêmes ingrédients

Pour de différents bonheurs…



Deux extrêmes deux énigmes

Qui hélas s’opposent

Alors que les mêmes épines

Piquent de chaque rose…



Neuilly ou Harlem

Palais ou chaumière…

Chatelain ou bohême

Tous enfants de la terre…



Le poète avait raison

Qui dénonce le chaos

                                                                                 Comme justification

De ces deux fléaux



Que sont l’ordre

Rigoureux et austère

Et le désordre

L’opposé de son contraire… ! 



La vie s’en nourrit pourtant

Au mépris de toute humanité…

La raison reviendra au temps

Qui gommera les inégalités …



L’homme face à son destin

Quelle que soit sa couleur

Quittera table et festin

Pour vivre sa douleur…



16 6 2020















































 






samedi 13 juin 2020

les objets trouvés


Les objets trouvés



Un grenier pour vieilles choses

Des tas de souvenirs…

Des objets que l’on dépose

Qui ne pourront plus devenir…



Des archives de la vie

Une sorte de mémoire

L’antichambre de l’oubli

Des fins d’histoires…



Des rêves y séjournent

La plupart inachevés…

Où la roue qui tourne

A un air de sablier…



C’est un nid à poussière

Où le temps s’est arrêté…

Des intentions velléitaires…

Des actes mal projetés…



On y largue ses amarres

Après une ultime croisière…

Des routes qui se séparent

Pour sortir de l’ornière…



Les objets trouvés

Des voies sans issue…

Des choses abandonnées

Dans une salle de pas perdus…



Parfois on leur promet

De les reprendre un jour

Parce qu’on les a aimés

Alors qu’on en a fait le tour …



Les oubliettes de la vie

Ressemblent à des fantômes

Qui restent dans la nuit

Et dans le cœur des hommes…



Mais un jour lointain

Peut toujours revenir…

Alors on se souvient

Qu’on a oublié un souvenir…



13 6 2020