vendredi 31 août 2018

les raisons de la colère


Les raisons de la colère



Quand les loups montraient les dents

Les moutons levaient la tête…

C’était il y a bien longtemps

Bien avant notre défaite…



Les sans culotte sont rhabillés…

Loin de toute révolte…

Révolutionnaires émasculés

Sans la moindre quenotte !



Après les barricades

Et la rébellion…

Il reste la débandade

Et la soumission !



Les anciens avaient raison

De ne croire qu’en l’homme…

Plus proche de Cro-Magnon

Qu’un adorateur d’icônes !



Depuis on brade les idéaux

Et solde ses valeurs…

En courbant le dos

Ignorant la douleur !



L’histoire ne sert pas de leçon

Quand elle est frappée d’amnésie…

Après la douleur de la passion

Le réconfort de l’anesthésie !



Les raisons de la colère

Ne sont plus que flammèches…

Reliquat du brasier éphémère…

Les archers n’ont plus de flèches !



Un formidable édifice

Est un chef d’œuvre en péril…

Qui laissera des cicatrices

Pour peu qu’on l’annihile !



31 8 2018






















dimanche 26 août 2018

clair-obscur


Clair-obscur



Il n’y a pas de noir clair

Ni de blanc cassé…

Juste une seule valeur

Pas même une couleur passée…



Le gris fut inventé

Comme un moyen terme

Pour adoucir la réalité

Et la rendre moins ferme…



Un clair-obscur artistique

Nimbé d’un halo…

Tel un flou eugénique

Pour plaire aux idéaux…



L’homme a conçu l’agneau et le loup

Le diable a fait le reste…

L’humanité est une secte

A multiples gourous !



Le blanc et le noir

Sont des valeurs picturales

Sorties d’une palette miroir

Au tain judicieusement pâle…



Le noir et le blanc

Sont sans nuances

Mais font semblant

De jouer l’indifférence…



Jugement de l’ombre

A l’abri de la lumière…

Un coq ne saurait pondre

Pour plaire à la fermière !



Qui se dit neutre

Et sans avis

Est souvent pleutre

Et dénature la vie !



26 08 2018


















vendredi 24 août 2018

la croisée des chemins


La croisée des chemins



On ne sait pas dire au revoir

Quand on n’est jamais parti …

On voudrait juste savoir

S’il y a une vie après l’oubli…



Pour privilégier ce qui reste

En oubliant ce qui fut…

Un pâturage où l’herbe verte

A soudain disparu…



Y a-t-il toujours un phare

Pour éclairer la route…

Avant qu’il ne soit trop tard

Et que ne s’écroule la voute…



Pour indiquer le cap

Et prévenir des écueils…

Afin que nul ne dérape

Par péché d’orgueil…



La croisée des chemins

Un immuable carrefour

Où l’on ignore tout du lendemain

Et s’il mérite le détour…



La vie est un escalier

Et une curieuse démarche.

On le gravit à la volée

Ou on rate une marche…



On peut aussi à reculons

Redescendre le chemin parcouru…

En cherchant l’échelon

Qu’à l’aller on avait perdu…



Dans l’aventure des jours

Que le temps organise…

Quelques amours

N’en font qu’à leur guise…



Cupidon et ses flèches

Choisit ses cibles…

Et rend la gorge sèche

D’une manière indicible…



24 08 2018

























































  


dimanche 19 août 2018

l'hiver de la vie


L’hiver de la vie



L’hiver de la vie

Habille de blanc

Les jardins fleuris

D’un manteau d’argent…



L’automne est aux quatre saisons

Ce que l’âge est au temps qui passe…

Quelques rides sur le front

Des souvenirs en guise de traces…



Il neige sur la vie

Des flocons de temps…

Qui s’éparpillent sans bruit

Et fondent doucement…



La vie est une rose des vents…

Une inexorable boussole…

Qui rythme les ans

Et leur course folle…



L’écume du temps

Balaie la plage de la vie…

Et sur le sable blanc

Déjà s’efface aujourd’hui…



A l’horizon brumeux

Se dessinent les premiers frimas…

Au fond des yeux

On sait que l’hiver sera froid…



Sur la route de l’oubli

Que de chemin parcouru…

Souvent sans bruit

En salle des pas perdus…



Ce qui est derrière nous

Ne nous concerne plus…

Les souvenirs sont flous

Comme un paysage nu…



Le temps n’a pas d’âge

Et semble durer toujours…

Le cœur n’est plus en chamade

Dès que le quitte l’amour…



19 08 2018
















lundi 13 août 2018

l'arbre de la forêt


Un arbre dans la forêt…



Tu es cet électron libre

Qu’on a plaisir à connaître…

Comme un bon livre…

Une épître plutôt qu’une lettre…



En cherchant ma rime

Pour Jean Paul Munoz…

J’ai trouvé ton patronyme

Pour définir une osmose…



La vie est une bibliothèque

A plusieurs niveaux…

Celui dont je me délecte

Je l’ai trouvé tout en haut…



Si on voulait te conter…

Que de choses seraient dites !

Mais trop d’humilité

Cachent valeurs et principes…



Le sens de l’humain,

Cette force qui t’habite,

Et te fait tendre la main

D’un accord tacite,



N’est pas un jeu de rôle…

Mais l’arbre peut cacher la forêt…

Et derrière une épaule

Se trient le bon grain et l’ivraie…



Le tonneau des Danaïdes

N’avait pas de fond…

Le tien est solide

Comme une conviction !



Dans ce marécage qu’est la vie

Tu es ce roseau pensant

Qui jamais ne plie

Autrement qu’à bon escient…



Cet arbre de la forêt

Dont on sait que les branches

Sont de bonne futaie

Pour en faire des bâtons de marche…



13 08 2018





































                                                                                                                     















































Un arbre dans la forêt…



Tu es cet électron libre

Qu’on a plaisir à connaître…

Comme un bon livre…

Une épître plutôt qu’une lettre…



En cherchant ma rime

Pour Jean Paul Munoz…

J’ai trouvé ton patronyme

Pour définir une osmose…



La vie est une bibliothèque

A plusieurs niveaux…

Celui dont je me délecte

Je l’ai trouvé tout en haut…



Si on voulait te conter…

Que de choses seraient dites !

Mais trop d’humilité

Cachent valeurs et principes…



Le sens de l’humain,

Cette force qui t’habite,

Et te fait tendre la main

D’un accord tacite,



N’est pas un jeu de rôle…

Mais l’arbre peut cacher la forêt…

Et derrière une épaule

Se trient le bon grain et l’ivraie…



Le tonneau des Danaïdes

N’avait pas de fond…

Le tien est solide

Comme une conviction !



Dans ce marécage qu’est la vie

Tu es ce roseau pensant

Qui jamais ne plie

Autrement qu’à bon escient…



Cet arbre de la forêt

Dont on sait que les branches

Sont de bonne futaie

Pour en faire des bâtons de marche…



13 08 2018





































                                                                                                                     















































Un arbre dans la forêt…



Tu es cet électron libre

Qu’on a plaisir à connaître…

Comme un bon livre…

Une épître plutôt qu’une lettre…



En cherchant ma rime

Pour Jean Paul Munoz…

J’ai trouvé ton patronyme

Pour définir une osmose…



La vie est une bibliothèque

A plusieurs niveaux…

Celui dont je me délecte

Je l’ai trouvé tout en haut…



Si on voulait te conter…

Que de choses seraient dites !

Mais trop d’humilité

Cachent valeurs et principes…



Le sens de l’humain,

Cette force qui t’habite,

Et te fait tendre la main

D’un accord tacite,



N’est pas un jeu de rôle…

Mais l’arbre peut cacher la forêt…

Et derrière une épaule

Se trient le bon grain et l’ivraie…



Le tonneau des Danaïdes

N’avait pas de fond…

Le tien est solide

Comme une conviction !



Dans ce marécage qu’est la vie

Tu es ce roseau pensant

Qui jamais ne plie

Autrement qu’à bon escient…



Cet arbre de la forêt

Dont on sait que les branches

Sont de bonne futaie

Pour en faire des bâtons de marche…



13 08 2018





































                                                                                                                     














































lundi 6 août 2018

les ailes de la liberté


Les ailes de la liberté



On brûle ses ailes

Pour prendre un envol…

On vise le ciel

Avec des idées folles…



On joue au funambule

Sans le moindre filet…

Dès que le rêve s’allume

Fugace comme un feu follet…



On est un môme

Courant n’importe où…

L’arbalète cherchant la pomme

Sans garde-fou…



La vie est un jeu de hasard…

Une oasis ou un naufrage…

Un tendre regard

Ou un mirage…



Elle fait son lit

Comme un torrent…

Mais une étoile qui luit

N’explique pas le temps…



Et sa seule course

Est une simple lueur…

Le torrent peut être source

Ou seulement un leurre…



Un peintre facétieux

Fait d’une copie

Un tableau somptueux

Une œuvre sans prix…



A son école

On n’est qu’un élève…

Atlas portait sur ses épaules

Le poids de nos rêves…



Celui de l’enfant

Creuse un sillon…

Il veut devenir grand…

Et semer son ascension…



06 08 2018
































dimanche 5 août 2018

je suis une femme...




Je suis une femme…



J’ai toujours raison

Même quand j’ai tort…

Par auto persuasion

Ce qui simplifie mon sort !



Je ne respecte vraiment

Que ceux que je crains…

Le reste des gens

Me mangent dans la main…



Je n’attends surtout pas

Que les faits démontrent mes erreurs…

Ce qui me mettrait dans l’embarras

En comblant mes détracteurs !

 

J’adore les dialogues de sourds

Et excelle à faire l’autruche…

Facile de jouer sur du velours

En passant pour une cruche !



Opportuniste et manipulatrice

Je me laisse prendre par la main

En usant de mes artifices

Cela apporte de l’eau à mon moulin…



Dont je sais faire tourner les ailes

En fonction du sens du vent…

Je perds mes voiles et chancelle

Uniquement à bon escient !



Les hommes ne m’aiment pas

Mais me désirent…

Et hors de mes ébats

Je les méprise !



Leur misogynie m’indiffère

Pourtant basée sur l’observation…

Et si j’étais du sexe contraire

Je ferais les mêmes constatations !



Je suis une femme

Et me sers de la mauvaise foi

Comme on utilise une arme

En s’en arrogeant le droit !



Je poursuis ma route

En direction de l’autel…

Sans le moindre doute

Je vais aussi à l’hôtel !



Prêtresse ou sorcière

J’ai plusieurs casquettes…

Pour mettre le genou à terre

Et procurer la fête !



Je sais être adorable

Comme une reine…

Ou bien exécrable

Et jeter dans l’arène !



Je brûle avec facilité les hommes

Que j’ai adorés…

Sans y mettre les formes…

Je suis très élaborée !



Machiavélique…

Ou angélique…

Diabolique…

Ou érotique !



Je jette aux lions

Les agneaux et les loups

Refusant par aberration

De marcher au licou !



Je suis une femme

Conforme à l’éternel féminin…

Et mes états d’âme

Forgent mon destin !



Derrière mes masques

Toujours bien ajustés

Je cache mes frasques

Et ma subjectivité !



Si j’étais un homme

Je chiffrerais le prix à payer

Pour faire de moi une icône…

Et dans l’image me noyer !



05 08 2018




















































jeudi 2 août 2018

vue d'en haut


Vue d’en haut…



Les vieilles carnes les plus rances

Quittent un jour le pâturage…

Pour une ultime transhumance

Pour d’autres alpages…



Après avoir brouté la mauvaise herbe

Et batifolé dans des prés de mots

Je cesserai de moissonner le verbe

Comme on cueille des coquelicots !



Je partirai sans le faire exprès

Et sans avoir tout dit…

Sur la pointe des pieds

Et je l’espère sans faire de bruit !



Avec un sourire de connivence

Et un clin d’œil malicieux…

En pensant à mes outrecuidances

Et à mon humour douteux !



On cesse de penser

A la vanité des choses

En cessant de respirer

Le parfum des roses…



D’autres prairies m’attendent

Qui n’existent pas…

Mais je veux bien qu’on me pende

A un arbre dans l’au-delà !



J’aurai été un roseau pensant…

Une sorte d’allégorie…

Une image d’Epinal pour enfants

Pour certains une égérie…



J’ai eu plusieurs casquettes

Et autres jeux de rôles…

Poète fou ou sage prophète…

Comme Pégase qui caracole !



Il rythme son allure à son choix

Ses trots et ses galops

Sont de bon aloi

A cheval sur mes mots…



02 08 2018