jeudi 2 août 2018

vue d'en haut


Vue d’en haut…



Les vieilles carnes les plus rances

Quittent un jour le pâturage…

Pour une ultime transhumance

Pour d’autres alpages…



Après avoir brouté la mauvaise herbe

Et batifolé dans des prés de mots

Je cesserai de moissonner le verbe

Comme on cueille des coquelicots !



Je partirai sans le faire exprès

Et sans avoir tout dit…

Sur la pointe des pieds

Et je l’espère sans faire de bruit !



Avec un sourire de connivence

Et un clin d’œil malicieux…

En pensant à mes outrecuidances

Et à mon humour douteux !



On cesse de penser

A la vanité des choses

En cessant de respirer

Le parfum des roses…



D’autres prairies m’attendent

Qui n’existent pas…

Mais je veux bien qu’on me pende

A un arbre dans l’au-delà !



J’aurai été un roseau pensant…

Une sorte d’allégorie…

Une image d’Epinal pour enfants

Pour certains une égérie…



J’ai eu plusieurs casquettes

Et autres jeux de rôles…

Poète fou ou sage prophète…

Comme Pégase qui caracole !



Il rythme son allure à son choix

Ses trots et ses galops

Sont de bon aloi

A cheval sur mes mots…



02 08 2018






























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