mercredi 25 novembre 2015

au temps des casseroles

Au temps des casseroles

Le temps des casseroles
Un âge charnière…
Des heures de vol
Au-dessus des barrières…

Une lanterne hésitante
Eclairant le chemin parcouru…
D’une flamme vacillante
Qui semble avoir tout vu…

Des extra systoles
Ont calmé le jeu
Des idées folles
Qui prenaient feu…

Des papillons butinent
D’autres corolles…
Les jardins font grise mine…
Des cheveux blancs jonchent le sol…

Le temps est venu de savoir
Que le monde n’est pas un damier
Avec juste des blancs et des noirs
Et qu’un dernier peut être premier…

Et que des héros anonymes
Peuvent être plus nombreux
Que des zéros se voulant sublimes…
Tout au plus vaniteux !

Au temps des casseroles
On se moque des bosses…
Des années qui s’envolent
Entre l’arbre et l’écorce…

Le lièvre et la tortue
Ont écrit l’histoire
De celui qui est parvenu
Sans avoir courtisé la gloire…

25 11 2015









vendredi 13 novembre 2015

paysages d'automne

Paysages d’automne

Les arbres de l’automne
Déchirent le ciel
De leurs pathétiques formes
Tandis que s’amoncellent

Au sol les feuilles mortes
En un tapis soyeux
Que le vent emporte
Vers des matins frileux…

Les pourpres et les ors
Sont flamboyants…
Les harpes et les cors
Sifflent dans le vent…

A travers les silhouettes
Fantomatiques
Nues comme des girouettes
Des arbres squelettiques…

Un ciel de traine
Menace d’un voile opalescent
Comme un croque mitaine
Les vestiges du printemps…

L’automne a remplacé
Ses teintes pastel
Par des reflets mordorés
Qui se ramassent à la pelle…

Merci monsieur Prévert
Pour l’avoir si bien dit…
Votre prélude à l’hiver
Est une symphonie !

Monsieur Kosma
A ajouté ses arpèges…
J’y ajoute les premiers frimas…
Et quelques flocons de neige !

12 11 2015



















lundi 9 novembre 2015

le train du hasard

Le train du hasard

Le train du hasard
Question d’aiguillage
Roule vers un phare
Ou une voie de garage…

Les salles de pas perdus
Sont peuplées de voyageurs
Aux voies sans issue
Où il fait froid dans le cœur…

Le train du hasard
Pas toujours de première classe
Ni  de bonne gare…
Chacun y a sa place…

Une main malicieuse
Assure le triage…
Comme une moquerie facétieuse
Cible tel ou tel visage…

Le train du hasard
Pour voyages aléatoires…
Vers une hypothétique gare
Ou un destin dilatoire…

De lever les yeux au ciel
N’aide pas à marcher…
Mieux vaut regarder ses semelles
Pour ne pas trébucher…

Le train du hasard
Ne garantit pas le voyage…
Tout au plus le départ…
L’espoir n’est qu’un mirage…

Dans l’ombre un marionnettiste
Tire telle ou telle  ficelle…
Décidant des tours de piste
Et des écus dans l’escarcelle…

07 11 2015