Poème nasal
Le nez des bien- pensant
S’étire à souhait
En mentant démesurément
Avec opportunité !
La terre étant ronde
Il pourrait en faire le tour…
Tellement ils en pondent
De sirupeux discours !
Pinocchio et Rodrigue
Furent des précurseurs
Et des enfants prodigues
En matière de menteurs !
Ainsi des bergers mènent les troupeaux
Vers de faux pâturages
Ou des abattoirs en étau
Victimes de leur verbiage !
Il y a des nez cabotins
Qui s’allongent en faisant la roue…
Désarticulés comme des pantins
Plus à plat ventre que debout !
Drôles d’appendice
Que cet organe télescopique
Cherchant le moment propice
Pour jouer à l’élastique !
Qui aurait pu dire
Que ce qui est érectile
N’est pas ce qui s’étire
Mais ne tient qu’à un fil !
Le nez est un dramaturge
Un metteur en scène…
Personne ne s’en insurge…
Même pas mon poème !
29 12 2015