mardi 9 février 2010

Un visage, une vie

Mes cheveux blancs
Couronnent mes rides
Habillant mon visage d’enfant
D’un air un peu candide…

J’aurais pu être brun
Et ténébreux
Le regard hautin
Et mystérieux !

Introverti et peu loquace
Laissant venir les choses
En restant de glace
Devant la beauté des roses…

D’une nature soumise
Et prosaïque
Et non éprise
De la fibre poétique !

Avec mes idées anachroniques
Du siècle dernier
Mon allure atypique
Encline aux chemins écartés !

Le choix eût été autre
Qui a préféré différemment
Que je sois l’apôtre
De sentiments divergents !

Poète et rebelle
Incorrigible romantique
Aux fluctuations frêles
Et souvent cycliques !

Mon berceau fut la rue
Et l’inévitable marge
Dont je suis issu
N’est pas un message

Mais une échelle des valeurs
Et d’autres critères
Que ceux conduisant aux honneurs
Des salons de Voltaire !

Ceux de François Villon
Furent plus dans mes cordes !
Où l’on peut donner la communion
Sans avoir peur que l’on vous morde !

Ces officines à la mode
Propices aux ronds de jambe
Me semblent si peu commodes
Pour qu’à leur cou je me pende !

Aux épines de leur morale
Indubitablement je préfère
Les jolies Fleurs du Mal
De l’illustre Baudelaire !

Point n’est besoin d’eau bénite
Pour qu’elles soient épanouies
Bien que jugées maudites
Et jetées au pilori !

Aux boudoirs drapés de velours
Et aux nobles goupillons
Je préfère le sens de l’amour
Et accepte l’excommunions !

Mécréant et blasphème…
Qu’importe l’étiquette
S’il on peut dire je t’aime
En redressant la tête !

La notion de naissance
Est dans sa finalité
Une affaire de conscience
Et de simple d’identité !

9 02 2010

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