mercredi 28 décembre 2022
dimanche 18 décembre 2022
la classe du fond
Le
fond de la classe
Au
fond de la classe
Près
du radiateur
J’avais
trouvé ma place
Loin
de l’instituteur…
J’étais
le cancre
A
qui on ne demandait rien…
Au
fond de mon antre
J’étais
absent à dessein…
Les
terres de mes connaissances
Etaient
en jachère
Comme
mon existence
Même
pas identitaire…
Ma
tête dans les nuages
Ne
demandait rien…
Ni
à se remplir de messages
Ni
du rêve d’un quelconque destin…
J’étais
à moi tout seul
Une
oasis en plein désert
A
l’inverse de ceux qui veulent
Transporter
la terre
Dans
un paysage lunaire
Sur
Mars ou ailleurs…
Je
laissais à ces rêveurs
Le
projet d’un monde meilleur…
Notre
planète bleue
Scintille
de beauté
Et
pour y être heureux
Il
faut juste de la maturité…
Nous
autres locataires
N’en
sommes pas capables…
Nous
prenant pour des propriétaires
Et
seuls autour de la table…
Nos
richesses en partage
Seraient
le plus beau cadeau
A
donner en héritage
Aux
enfants , comme un ciel aux oiseaux
18
12 2022
.
vendredi 16 décembre 2022
douce clairière
Douce
clarière
Dans
la forêt de la vie
J’ai
connu une clairière
Où
je me suis épanoui
A
l’ombre de la lumière…
C’était
un drôle de jardin
Avec
des mauvaises herbes
Où
les mots m’ont tenu la main
Pour
mes rimes et mes verbes…
Là
où poussent des orties
Poussent
aussi des roses
Des
bleuets et des pissenlits
Faisant
une place pour chaque chose…
Un
ciel de traine
Enfermait
le tout
Dans
une liberté souveraine
Au
parfum aigre-doux….
J’ai
promené dans ses allées
Parmi
arômes et fragrances
Ma
bohême libérée
De
ma désespérance…
Au
bout d’une longue route
J’ai
revu la lumière
Et
trouvé la clé de voute
De
ma vie en jachère…
Des
essences riches et rares
Ont
depuis ouvert leur corolle…
Emerveillant
mon regard
Donnant
un sens à mon rôle…
Il
suffit parfois d’une clairière
Pour
découvrir la forêt…
Aimer
les arbres et la lumière
Sous
des frondaisons pardonnées…
16
12 2022
mercredi 14 décembre 2022
les bruits de la vie
Les
bruits de la vie
La
furie du torrent…
Le
murmure de la source…
Le
rire d’un enfant
Le
vent dans sa course…
La
plainte du violon
Les
arpèges d’un piano…
Les
cris de la passion
Dans
l’émoi crescendo…
Le
chant sourd de la mer
Et
le bruit des vagues…
Les
craquements de la terre
Quand
les amarres se larguent…
Les
bruits de la vie
Rythment
celle des hommes
Comme
une symphonie
Qui
sans cesse résonne…
Le
chant des mots
Et
celui du silence…
Entre
deux sanglots
Dus
à la désespérance…
Le
chant des soupirs
Quand
les corps exultent
A
l’apogée du plaisir
Fait
place au tumulte…
Les
bruits de la vie
Palpitent
et nous entourent….
Pas
toujours en harmonie
Avec
le temps et l’amour…
14
12 2022
dimanche 11 décembre 2022
l'envers du décor
L’envers
du décor
Nous
nous sommes tant aimés…
Ça
n’était plus comme avant…
On
ignore ce qui s’est passé
On était
heureux pourtant…
Le
vocabulaire de l’amour
Habille
ou déshabille…
Déguisant
les jours
En
fil ou en aiguille…
Le
temps est un acide
Qui
ronge le cœur
Complique
ce qui est limpide
Et génère
la peur…
Rien
ne lui résiste
Ou
peu de chose…
Dans
un jardin élitiste
Il
n’y a plus de roses…
Dans
la forêt de l’amour
Les
arbres perdent leurs feuilles
Leur
silhouette sans atours
Sont
comme des écueils…
L’hiver
de l’amour
Son
givre et ses frimas
Après
l’aller le retour
Premier
et deuxième choix…
L’amour
est sans morale
Sans
pitié ni compassion…
Il
devient aussi pâle
Que
l’aura brûlé la passion…
Complice
ou ennemi…
Meilleur
partenaire
Un curieux
mélange d’ami
De
rival et d’adversaire…
11 12 2022
mardi 6 décembre 2022
sortie de route
Sortie
de route
Je
voulais conduire vite
Je
l’ai fait pas mal…
Mais
une sortie de piste
M’a
été fatale…
Un
parfum d’adrénaline
Embaumait
ma vie…
Des
roses les épines
M’ont
cloué aux pilories…
Ma
jeunesse s’en fut
A
tire d’ailes…
Dans
une salle de pas perdus
J’ai
usé mes semelles…
A
une certaine pédagogie
J’ai
payé le prix fort…
Mais
l’expérience enrichit
Jusqu’au
choix d’un sort…
Le
temps a fait son œuvre
En
étant pédagogue…
J’ai
avalé la couleuvre
Au
vu de l’épilogue…
La
sagesse a remplacé
La mauvaise
adrénaline…
Et
enfin réinventé
De
nouvelles rimes…
Je
m’étais trompé d’idéal…
Courant
plus vite que la tortue…
Comme
un lièvre sans morale
Pour
un piètre vécu…
7
12 2022
vendredi 2 décembre 2022
Aimer
Aimer
Parcours
sans histoire
Ou
route cabossée
Mauvaise
mémoire
Ou
rêves naufragés…
Qu’importe
le parcours
A
travers les chemins
Vivre
ses amours
Est
le bon destin…
Rompre
ses racines
Pour
mieux marcher
C’est
renier ses origines
Pour
mieux trébucher…
Avant,
c’était avant
Pas
forcément mieux…
Aujourd’hui
c’est différent
Mais
peut être heureux…
Le
bonheur est dans la tête
Et
c’est maintenant…
Il
faut aimer son assiette
Et
ce qu’il y a dedans…
Le
vent porte l’oiseau
Et
courbe les blés…
L’homme,
éternel roseau
Conjugue
le verbe aimer
Comme
s’il avait le temps
De
ne pas aimer le jour même…
Le
passé est au néant
Ce
que l’injure est au blasphème…
Aimer
aujourd’hui est vital
Demain
peut être trop tard…
Pour
une reine ou une vestale
Le
cœur a son propre regard…
3
12 2O22
jeudi 1 décembre 2022
"Au fil de l’eau - EDITIONS RIC" https://www.editions-ric.fr/produit/au-fil-de-leau/
Bonjour à tous, amoureux de la poésie j'ai sorti mon premier recueil de poèmes voici le lien pour les passionnés comme moi qui souhaiteraient l’acheter.
"Au fil de l’eau - EDITIONS RIC" https://www.editions-ric.fr/produit/au-fil-de-leau/
Hâte d’échanger avec vous . Bonne journée à vous et à très vite.
dimanche 27 novembre 2022
le sport de la honte
Le
sport de la honte
Je
suis le taureau innocent
Que
l’on met à mort
Et
dont, avec amusement
On
se moque du sort…
Je
suis le cerf aux abois
Traqué
par les chiens
Au
fond du bois
Pour
le même destin…
Le
règne de la cruauté
Est
une institution
Se
créditant de la liberté
D’une
légitime passion…
Je
suis acculé dans l’arène
Ne
pouvant m’enfuir
Afin
que la liesse soit reine
Et
que le gladiateur puisse jouir…
Je
suis la souffrance
Bardé
de banderilles
Agonie
sans deuxième chance…
On
prend ma vie et la pille…
Je
suis l’horreur et la barbarie
Sacrifiées
sur l’autel d’un sport
Voisin
de l’ignominie
Qui
banalise la mise à mort…
Je
suis le cerf dont le brame
Est
un cri de souffrance
Que
des bonnes âmes
Ont
élevé au rang de jouissance…
L’homme
dans sa suprématie
Quand
le mal s’en empare,
Oublie
sa propre fin de vie…
Ce
poème est un pavé dans la mare…
27 11 2022
lundi 14 novembre 2022
la nature ets belle
La
nature est belle
Quand
je vois le jour qui se lève
Sur
la beauté des choses
Je
me dis que la vie est un rêve
Qui
aux réalités s’impose…
Une
magie s’opère
En
constant émerveillement
Quand
le ciel et la mer
S’unissent
confusément…
L’or
des petits matins
Eclate
joyeusement
En
teintes satin
Ou
pourpres selon le temps…
La
nature prend sa place
En
un doux éveil
Alors
que s’effacent
Les
restes du sommeil…
Les
sources gazouillent profondes
Au
creux des vallons
Et
les cascades grondent
Bruyamment
en amont…
Les
cristaux de lumière
S’allument
peu à peu
Chassant
de leur repère
Les
contours sinueux…
Qui
prennent forme
Avec
leurs mille bruits…
La
Provence des hommes
Retrouve
sa magie…
Les
plaines fument dans le ciel d’azur
Sous
le soleil intense…
Qui
donne à la vie cette allure
Fière
de tant de brillance
La
nature est belle
A
l’orée du jour
Qui
s’élance vers le ciel
Comme
un message d’amour…
14
11 2022
vendredi 11 novembre 2022
feu de paille
Feu
de paille
Brûler
ses ailes
Au
feu de ses vingt ans
Croire
qu’une seule hirondelle
Peut
faire le printemps…
C’est
naviguer à vue
Sans
rose des vents…
C’est
monter à cru…
Tel
Icare caracolant…
Le
vol d’une mouette
Ne
fera pas l’océan…
Ainsi
tourne la girouette
Au
gré du vent…
Ils
sont tout feu tout flamme
Comme
celles de la Saint Jean…
Prêts
à brûler leur âme
Sur
l’autel de leurs vingt ans…
C’est
presque un chant d’amour
Dédié
au dieu de la jeunesse
Pour
qui le brasier d’un jour
Est
une éternité de liesse…
Le
feu de ses vingt ans
Fait
souvent ripaille
Le
temps d’un instant
Comme
un feu de paille…
Seul
le temps tout à son aise
Construit
l’avenir
En
soufflant sur les braises
Pour
les entretenir…
11
11 2022
samedi 5 novembre 2022
monsieur le bon Dieu
Monsieur
le bon Dieu
Monsieur
le bon Dieu
Je
ne suis rien ni personne
Mais
vous pouviez faire mieux
En
inventant les hommes !
Regardiez-vous
vers la lune
Le
jour de votre création
Au
vu de ces lacunes
Et
autres imperfections ?
Je
sais que ce poème
Va être
ridicule…
Et
surtout un blasphème
Qui
le rendra nul…
Mais
vous aviez pourtant
Tous
les moyens disponibles
Pour
un meilleur aboutissement
Et
devenir ainsi crédible…
Vous
me semblez être
Un
très mauvais dieu
Voulant
briller et paraître
Dont
le résultat miséreux
Voudrait
être porté aux nues
Là
où vous habitez
Et
être finalement reconnu
Comme
bienfaiteur de l’humanité !
Vous
n’êtes qu’une couleuvre
Que
je refuse d’avaler
N’en
déplaise à votre œuvre
Et
à votre complexe de supériorité !
Revoyez
disons, votre copie,
Et
je reviendrai vers vous…
En
attendant je prie
Pour
que les hommes soient moins fous !
5
11 2022
dimanche 16 octobre 2022
histoire de puits
Histoire
de puits
Il
était une fois
Au
bout de sa corde
Un
seau de bon aloi
Cherchant
un puits commode…
Où
il pourrait puiser
La
réponse à ses questions
Et
enfin désaltérer
Sa
soif d’interrogations…
Mais
quand la vérité le vit
Elle
refusa au seau
Au fond
du puits
De
lui donner de l’eau !
Elle
n’est pas potable
Et
ma source est tarie…
Elle
n’était plus buvable
Et
on m’avait menti…
Une
réunion se fit
Autour
de la table…
Chacun
donna son avis
D’une
manière affable…
Le
mensonge prit la parole
Et plaida
coupable…
La
vérité n’est qu’un jeu de rôle
Une
vulgaire fable !
Ce
qui arrange les hommes
Ce
sont les apparences…
Depuis
l’histoire de la pomme
La
leçon est lourde de sens…
Et
le seau repartit
Sur
sa route cabossée
Chercher
un autre puits
Qu’il
ne trouva jamais…
16
10 2022
samedi 15 octobre 2022
l'enfant des quatre saisons
L’enfant des quatre
saisons
L’enfant
était perdu, au carrefour des quatre saisons. Il était fatigué de marcher, et
son petit corps fourbu avait de plus en plus de mal à le porter. Il hésitait
sur la direction à suivre, immobile et perplexe. C’est le printemps qui le vit
le premier, et s’en approcha. Tendrement, il le prit dans ses bras, et le porta
jusqu’au jardin le plus proche. Là, il l’installa sur un doux lit de pétales de
fleurs, et l’enfant rassuré s’endormit aussitôt en souriant.
C’est l’été
qui le réveilla, voyant que l’enfant avait trop chaud.
Il le prit doucement contre lui, et l’amena dans la forêt,
et l’allongea à l’abri des arbres sur un tapis de fougères, car les pétales de
fleurs avaient séché depuis.
L’ombre bienfaisante rafraîchit aussitôt l’enfant qui se
rendormit.
Puis l’été
finit sa course, et rejoignit le printemps. L’automne sentit que l’enfant
allait avoir besoin de lui. Il accourut tout en sachant que son temps était
compté, et qu’il perdrait ses feuilles. Comment faire pour protéger l’enfant de
la chaleur de l’arrière saison, alors que ses branches qui allaient se dénuder,
ne feraient plus d’ombre très longtemps ? C’est alors qu’il eut l’idée de
demander à l’hiver de retarder sa venue ! Ainsi fut fait, et l’hiver
accepta.
L’automne
put continuer de protéger l’enfant de ses dernières feuilles, tandis que blotti
dans son lit de fougères, ce dernier dormait comme un bienheureux.
Mais l’hiver guettait, tout près, attentif à la fraîcheur
qui s’installait lentement, et voulant jouer son rôle, remercia l’automne. Il
prit l’enfant sans le réveiller, et le transporta dans une grotte voisine dont
il fit un abri du vent en colmatant partiellement l’entrée.
C’est alors
que l’enfant entendit dans le lointain, car c’était Noël, les cloches qui
sonnaient depuis le village voisin. Il agrandit l’ouverture de la grotte, et
quelle ne fut pas sa surprise en apercevant ce qui se passait à
l’extérieur !
Les quatre saisons s’étaient donné le mot, et main dans la
main, faisaient une ronde endiablée autour de l’ouverture de la grotte.
L’enfant était émerveillé, de grosses larmes de joie coulaient sur ses joues.
Les quatre saisons décidèrent de faire encore mieux, et l’enfant n’en crût pas
ses yeux en voyant simultanément, les feuilles de l’automne tourbillonner en
même temps que les flocons de neige, et les fleurs du printemps s’ouvrir,
fêtées par une nuée d’oiseaux ! C’était irréel, comme la magie de Noël,
parce qu’en rêve tout est permis, et que rien n’est impossible à réaliser quant
on veut faire rêver un enfant.
14 12 2008
dimanche 9 octobre 2022
la petite maison dans la prairie
La petite maison dans
la prairie
Passait
pour de la science-fiction
Mais
l’actualité nous rattrape
Et
nous donne des leçons
A
travers nos énarques !
On
va se laver à l’eau froide
Et
manger froid…
On
aura les mains moites
Devant
un feu de bois !
S’éclairant
à la bougie
Après
la lumière du jour
Pour
pallier à la pénurie
En
faisant plus souvent l’amour
Pour
se donner des calories
De
par la chaleur animale…
Ce
qui pour les couples désunis
Pourrait
être un idéal !
Au
train où vont les choses
Les
cavernes sont proches…
On
aura de l’arthrose
Après
avoir vidé nos poches !
Bientôt
autour du cou
Un
appareil taxant l’air respiré…
Car
marcher au licou
Ne
saurait s’arrêter !
Heureusement
que la planète
Est
au plus mal
Autant
le règne des bipèdes
Que
celui animal…
La
fin refermera le livre
Un
jour prochain…
Réglant
le problème de vivre
Sans
de vrais lendemains !
9
10 2022
samedi 10 septembre 2022
les soldats de plomb
Les
soldats de plomb
Marionnettes
d’un pouvoir
Vitrine
d’une nation
Qui
se mire dans un miroir
Sans
les ovations…
Défilants
sans valeur
Dans
une vitrine
Apparat
brillant sans lueur
Pour
plaire à la rétine…
Figés
dans leur parade
En
colonne, muets
Comme
une mascarade
Presque
fossilisés…
Sentinelles
immobiles
D’une
histoire passée…
Toujours
aussi serviles
Dans
leur gloire dépassée…
Tristes
silhouettes
Mornes
et pâles
Poussiéreuses
et désuètes
Illustrant
un idéal
Telles
des icônes oubliées
Elles
montent la garde…
De
leurs couleurs craquelées
A
force de parades…
Le
temps n’a pas d’âge
Pour
leur panache…
Leur
guerre fait toujours rage
Et
la paix fait tache…
Ainsi
s’écrit l’histoire
Derrière
la vitre…
Comme
une mémoire
Dépourvue
de titre…
10
9 2022
dimanche 28 août 2022
le poids des mots
Le
poids des mots
Le
poids des mots
Peut
être lourd
Comme
un fardeau
Et
écraser l’amour…
Légers
comme une rose
Ou
pesants comme une enclume
L’esprit
et le cœur disposent
De
celui d’une plume…
Les
mots de la haine
Après
ceux de l’amour
Sont
presque les mêmes
Qui
tiennent lieu de discours…
On
brûle ce qu’on a adoré
Souvent
par frustration
En
foulant aux pieds
Une
ancienne passion…
Dans
le dictionnaire du bonheur
Les
mots sont des nuances…
Beaucoup
sont des leurres
Qui
se donnent une contenance…
Le poids
des mots
S’appuie
sur la vie
Faisant
courber le dos
Ou
sauver de l’oubli…
Au
vent tournent les girouettes
Et
les passions vont et viennent
Faisant
tourner les têtes
Comme
de lancinantes rengaines…
Une
corde ne se coupe pas
Tant
qu’on peut défaire les nœuds…
Il
n’y a pas vraiment ici-bas
D’épreuves
à ne pas vivre à deux…
28
8 2022
lundi 22 août 2022
yeux ailleurs
Les
yeux ailleurs
Le
monde se meurt
L’ouverture
d’esprit rétrécit…
Les
gens se leurrent
Trompés
par l’amnésie…
Nous
sommes locataires
D’une
même planète
Et
nous croyons propriétaires
Comme
le vent de la girouette…
La
vie est un oiseau sauvage
Qu’il
faut apprivoiser…
Un
oiseau de passage
Sur une branche, posé…
La
fracture sociale s’élargit
Autour
de nous
Contrairement
à celle de l’esprit
Qui
servait de garde-fou…
Les
anciens sont des fossiles
Qui
n’ont plus rien à dire
Qu’on
juge séniles
Avec
leurs pauvres sourires…
Ils
sont ces mauvais prophètes
Qui
prédisaient l’avenir…
Même
pas des poètes
Ecrivant
comme une satire
Leur
littéraire inquiétude
De
nos lendemains…
Sachant
que la solitude
N’étreint
plus rien…
Faire
un nid
Sur
une mauvaise branche
Est
la source tarie
Qui
jamais n’étanche…
22
8 2022
mercredi 10 août 2022
un balcon sur la vie
Un
balcon sur la vie
L’école
de la rue
Un
balcon sur la vie
Beaucoup
de pas perdus
Et
des regards éblouis…
Une
sorte de tribune
Pour
hurler vers le ciel
Et
aboyer à la lune
Des
mots au goût de fiel…
Un
étrange exutoire
Une
manière de vivre…
De raconter
son histoire
Et
d’écrire son livre…
La
rue n’est pas un caniveau
Pour
laissés pour compte
Mais
une sorte de berceau
Où
la nuit n’est pas un conte…
Pour
chemins caillouteux
Avec
creux et bosses…
On
peut y être valeureux
Sans
fée Carabosse…
Il
est des états de grâce
Qui
servent de creuset
Pour
se faire une place
Dans
les chemins écartés…
On
ne guérit jamais
De
son enfance
A
dit un poète aimé
Ni
de ses souffrances…
Derrière
nous s’étale au loin
La
route qui serpente
Vers
des lendemains
Laissés
dans la tourmente…
Mais
la vie a ses règles
Ses
rites et ses méandres…
Pain
blanc ou de seigle
On
peut tout en attendre…
10
8 2022