samedi 9 janvier 2010

La nature en cœur

L’arbre dit à l’oiseau
Tu peux te poser sur mes branches
Tu viens de si haut !
Mon amitié est franche !

Et l’oiseau remercie
L’arbre de son hospitalité
Heureux de ce répit
En toute sécurité…

Une fleur errait çà et là
Recherchant un peu de terre
Un jardin la vit, l’appela
Il lui restait un parterre !

Il lui fit signe
Sachant que chez sa voisine,
Une austère vigne,
Elle ne pouvait enfouir ses racines !

Le papillon virevoltait
En habit de lumière
Pressé de butiner
Sachant sa vie éphémère !

La fleur le sachant aussi,
Lui proposa sa corolle,
Avant que sa courte vie
Ne s’étiole !

Le vent que rien n’arrête
N’entendait pas sa voix…
L’arbre lui fit de grands gestes
Et l’invita dans ses bois !

Le vent put quitter sa plaine
Et rugir à pleins poumons
Il n’était plus en peine
L’arbre devint son compagnon !

Mais sa voix de stentor
Eût l’effet contraire,
Et à force de souffler si fort,
Il mit la nature en colère !

La fleur couchée par le vent
Rompit ses racines et s’envola
Sans avoir le temps
De faire le printemps !

Le papillon privé de corolle
Alla mourir ailleurs
Tel devait être son rôle
De ne pas choisir son heure…

L’oiseau reprit son envol
Vers d’autres horizons
Tant pis pour l’épaule
De l’arbre, son compagnon !

Le jardin devint
Aussi aride que la vigne !
De son destin,
Ce devait être le signe…

Et l’arbre regretta
D’avoir eu du cœur,
Se disant que sans cela
Il eût évité tant de pleurs !

15 1 2009

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